Carnaval de Zotterveld
Le carnaval de Zotterveld est le plus célèbre de Simland (avec celui de New Binche. Chaque année, il attire de plus en plus de visiteurs étrangers.
Les festivités se déroulent en deux parties : le carnaval proprement dit et l'avant-carnaval, temps des « soumonces ». Le carnaval commence 49 jours avant Pâques et les soumonces six semaines avant les trois « jours gras ».
Le carnaval se célèbre dans toute le Zuid-Continentaal , mais c'est à Zotterveld qu'il demeure le plus codifié et le plus traditionnel. Les personnages principaux en sont les Gilles, qui dansent au son des airs traditionnels du carnaval, sons qui sont joués par une petite fanfare composée de cuivres, de tambours (en général, on compte six tamboureurs par batterie) et d'une grosse caisse.
Les premières traces écrites du carnaval remontent en 1394.
Sommaire
Journées de fêtes
Premières répétitions en batterie
Le sixième et cinquième dimanche avant le carnaval, les sociétés (groupements de Gilles ou bien des sociétés de fantaisie) se retrouvent en début de soirée et sortent, sans costume, dans les rues de Zotterveld au son des tambours.
Soumonces en batterie
Le quatrième et troisième dimanche avant le carnaval, les sociétés dansent dans les rues de Zotterveld, toujours au son des tambours. Chaque membre de société est chaussé de sabots de bois, porte l' « apertintaille » (ceinture de grelots), le « ramon » à la main.
Soumonces en musique
Les deux dimanches précédant le carnaval. Les instruments de cuivre font leur apparition et se mêlent au son des tambours pour jouer successivement les vingt-six airs traditionnels du carnaval. Les membres de sociétés de Gilles et des sociétés de fantaisie portent en cette occasion leur costume du Dimanche gras de l'année précédente.
Les trouilles de nouilles
Ou "Trouilles guenouilles", le lundi, six jours avant le carnaval, les habitants de Zotterveld et de la région peuvent se promener en ville masqués. Au cours de cette mascarade, la tradition veut qu'une personne déguisée se mette à la recherche de connaissances et les « intrigue » tant qu'elles n'ont pas deviné qui se cache sous le masque. Si elles trouvent, le malheureux devra leur payer un verre mais si elles ne parviennent pas à le « démasquer », elles s'avouent vaincues et offrent le verre de l'amitié.
Le Dimanche gras
Premier jour du carnaval. Les membres des sociétés de Gilles, et de fantaisies déambulent, vêtus d'un déguisement préparé en grand secret et enfin dévoilé au public, dans les rues de Zotterveld au rythme des tambours ou de celui de la « viole », un orgue de Barbarie ; les cuivres et tambours les rejoignent l'après-midi pour le cortège. Les costumes sont de diverses inspirations (animaux, personnages stéréotypés...). On retrouve bien souvent toute une société uniformément costumée. Vers 15h, les différentes sociétés se reconstituent aux environs de la gare où débute le cortège : au rythme des vingt-six airs du Carnaval, on peut alors danser et s'émerveiller devant l'imagination déployée pour la fabrication des costumes.
Le Lundi gras
Appelé aussi « jours des enfants » ou « des jeunesses ». Les locaux et leurs invités se retrouvent le matin dans les rues,et battent le pavé au son de la « viole » ou sur des airs de « pas-redoublés » et cortègent de café en café. En général, les jeunesses sont reçues chez les élus locaux qui offriront le verre de l'amitié. Tandis que, dans la plupart des cafés de la ville, les « batailles de confetti » font rage. L'après-midi, alors que certains Gilles partent se reposer pour préparer la journée du lendemain, les trois « jeunesses » accompagnées chacune d'une batterie et d'un orchestre de cuivres traditionnel prennent la direction du square de la gare où, vers 19 heures, le feu d'artifice débute sous l'œil admiratif des badauds rassemblés en nombre.
Le Mardi gras
C'est l'apogée du carnaval. Pour de nombreux habitants, cette journée est la meilleure de l'année. Tout commence dès l'aube (vers 4 heures du matin) avec le ramassage ou prise de gilles. Au son de l'Aubade matinale (air de pipeau), les Gilles se rendent les uns chez les autres pour se rassembler. Ils s'accueillent mutuellement avec une coupe de champagne. Les Gilles continuent leur route, chaque groupe de gilles se dirige vers leur local où ils se réunissent pour prendre leur petit déjeuner, composé d'huîtres et de champagne là aussi, comme le veut la tradition.
En fin de matinée, Gilles, et sociétes de fantaisies se dirigent vers le Markt pour accomplir le rondeau matinal après avoir revêtu un masque de cire unique, que seul les Gilles portent et qui symbolise l'égalité de tous. Dans la Stadhuis (Hôtel de ville),ils recevront ensuite, des mains du bourgmestre ou parfois d'un invité de marque, des médailles qui récompensent les participations au carnaval (médailles pour les 25 ans, 40 ans, voire plus). Après quelques danses sur les pavés et un passage au local attitré, le Gille rentre chez lui, toujours accompagné d'un tamboureur, afin de prendre un bon repas et du repos.
Vers 15 ou 16 heures, les sociétés se reforment. Au son des airs du carnaval, ils se réunissent pour participer au cortège qui les emmènera du château de Knut II au Markt. Pendant ce cortège, où certains Gilles portent un chapeau de plumes d'autruche, des « oranges de Gille » (petites oranges sanguines) sont offertes à la foule.
Les groupes continuent de déambuler dans les rues de la ville jusqu'au soir (vers 21 heures). Toutes les sociétés sont alors réunies pour le rondeau final sur la place. À la lumière des feux de Bengale, les ombres se projettent sur les murs du Stadhuis, qui bientôt s'illuminera des lueurs du feu d'artifice grandiose. Les festivités s'achèvent alors avec l'embrasement du Markt. Dans la ville, le cœur des Gilles continuera à battre au rythme des tambours mais les batteries doivent s'arrêter de jouer avant le lever du soleil, le matin du Mercredi des Cendres.