Þúsundfljót
Le mot Þúsundfljót (Mille-Rivières) désigne l'unité culturelle qui exista entre le VIIIème siècle (≈ 740) et la fin du XVIIème siècle sur le territoire aujourd'hui connu comme le Mao. Il est remplacé en 1692 par l'Empire mayen, État centralisé et conquérant, bien que la dynastie régnante (Väjnides) reste la même. Le mot était parfois utilisé dans la presse simlandaise avant la régionalisation pour désigner métaphoriquement l'État de Mao, un peu de la même façon que l'empereur de Russie était souvent appelé le Tsar dans la presse occidentale.
Sommaire
Origines
Le développement d'une agriculture sédentaire dans la région des Mille-Rivières au IVème millénaire avant Jésus-Christ entraîna d'importantes modifications dans l'économie du Nord de Simland. Les terres pauvres du Mao permirent l'apparition de tribus primitives regroupées autour de plusieurs fjörðungar, ou lieux fortifiés, comparables aux oppida gauloises. Ces fjörðungar permettaient aux habitants de trouver refuge en cas de conflit armé avec une tribu voisine.
Vers l'an 740 de notre ère, un certain Þorkell, aristocrate de la respectée lignée des Växnides, parvint à réunir les douze goðar (chefs militaires) de la région des Mille-Rivières et forma avec eux une alliance dirigée contre les peuples extérieurs à la région, notamment dans la région des Apach. Les raids guerriers annuels chaque printemps permirent de rapporter au Mao de nombreux objets précieux ainsi que des esclaves en quantité, occupant eux-mêmes les postes agricoles désormais délaissés par les hommes libres mayens. La confédération du Þúsundfljót devint bientôt un État militariste, mais les dissensions internes aux douze goðar, dans lesquelles l'empereur lui-même était bien souvent juge et partie, ne permirent pas le développement d'une société agricole comparable aux cités méridionales.
Croyances
Les Mayens antiques croyaient à la vie après la mort, et pratiquaient rituellement le sacrifice d'esclaves féminines pour assurer le repos du guerrier dans l'au-delà. Ils refusaient le luxe et la possession de parfums ou de tissus raffinés pris dans le Grand Sud y était passible de mort. Les femmes et les hommes étaient semblablement entraînés à l'art de la guerre, et les enfants quittaient leurs familles à l'âge de douze ans.
Institutions
L'empereur et les douze étaient tous soumis aux lois des Mille-Rivières, qui étaient mémorisées puis transcrites oralement par un seul homme, le Lögsögumaður, qui résidait auprès de l'Empereur. Il était choisi par vote populaire parmi les anciens guerriers les plus respectés de l'armée mayenne.
Le butin de l'année était partagé à chaque mois de mai ; les chefs prenaient deux parts et tous les hommes libres une part. Les infirmités reçues au combat comptaient comme une demi-part supplémentaire.
L'empereur devait être issu de la dynastie växnide et être un guerrier valeureux, mais il pouvait être déposé s'il était accusé de faiblesse au combat. Son accession au trône se faisait du vivant de son père, car il devait tuer tous ses frères et son propre père, autour de l'âge de seize ans, pour être estimé digne du pouvoir. Quelques femmes ont occupé ce poste.
Fin
À partir du XVIème siècle, de multiples usurpations et guerres intestines font sombrer le Þúsundfljót dans l'anarchie. Le développement d'une régence de Phénix indépendante (en 1521) causa une émigration importante vers le Grand Nord. Après de nombreuses guerres infructueuses entre les deux puissances et une longue période de guerre civile, l'empereur Rëgnar X Gúllir fit exécuter les douze goðar et décida de transformer la confédération en un État moderne appelé « Empire mayen », en 1692.