Histoire de Simland

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L'histoire de Simland est une composante majeure de l'identité culturelle de la Nation de Simland. C'est un projet collectif et collaboratif qui présente deux facettes.

  • L'histoire dite fictive fait remonter les origines de Simland aux peuplades originelles dites Simérindiennes, puis relate l'évolution de ce pays-continent à travers sa découverte par les Espagnols en 1543, sa colonisation par les Européens, ses indépendances successives, enfin la constitution du pays en tant qu'État fédéral en 2003.
  • L'histoire dite réelle est la continuation de cette histoire à partir de 2003, autrement dit depuis que Simland existe en tant que forum actif sur l'Internet. Bien qu'une réalité « numérique » existe au vu de tous sur le forum, les Simlandais sont extrêmement prompts à développer du Jeu de Rôles autour des évènements qui jalonnent la vie du site, aussi la chronologie des présidences et des faits marquants se retrouve-t-elle dans cette forme « romancée ».

Dans les deux cas, il s'agit donc de constructions qui permettent d'enrichir la culture simlandaise, basées sur des conventions entre les membres — bien qu'une liberté très large soit laissée à chaque citoyen d'imaginer sa propre histoire, se basant ou non sur ces conventions !

Histoire fictive de Simland (de la Préhistoire à 2003)

Période précoloniale

1542-1602 : L'âge des premières explorations

Lorsqu'il atteint les Antilles en 1492, Christophe Colomb est persuadé d'atteindre les Indes, ignorant les contours du continent nord-américain sur lequel il se trouve. Si sa présomption comprend une erreur de continent, elle s'avérera proche des faits puisqu'une bande de terre relie bien l'Asie aux Amériques.

Découvert par hasard par l'explorateur espagnol Francisco de Orellana en 1543, le continent simlandais nourrira très vite de nombreux fantasmes d'un Eldorado nordique — assez pour y justifier le retour d'autres explorateurs, puis l'établissement définitif des premiers colons.

L'expédition d'Orellana

L'explorateur espagnol Francisco de Orellana, qui, après avoir découvert l'Amazone en 1542, s'échoua sur les rivages de Simland et y rencontra les indigènes fortinuwaens. Son épopée est à l'origine du mythe de l'Eldorado.

En 1522, lorsque l'expédition de Magellan revient à Cadix, en Espagne, les Européens se rendent définitivement compte de la circularité du monde, ainsi que de l'existence d'un océan séparant les deux « Indes ». Cependant, toute la partie septentrionale du Pacifique reste alors complètement inexplorée. Mais déjà, de nombreux mythes aztèques, transmis aux conquistadores par le biais d'interprètes, faisaient état de l'existence d'une île immense d'une richesse mirobolante située dans la direction du Nord-Ouest. Dans le même temps, le mythe de l'île de Californie, apparu à la fin du XVème siècle dans le roman de chevalerie d'Esplandien et improprement appliqué à la Basse-Californie mexicaine (qu'on finit par découvrir n'être qu'une péninsule), entretenait encore plus la confusion :


« Sçaches qu'à main droicte des Indes tu trouveras une isle [...] moult proche de bort de Paradis Terrestre ; et qu'icelle de femmes noires est poeuplée, et sans homme auqun par my elles, car vivans à la façon d'Amazones. Icelles estoyent fort belles et robustres, de valoeur ardante et de grant force. Grante estoyt l'isle, aveque roides rochiers. Leurs armes estoyent toustes en or ; elles dontoyent bestes saulvaiges et leur mestoyent harnoys. Dedans touste l'isle ne trouveroys nul métal sinon or. »
— Garcia Ordoñez de Montalvo, Les Exploits d'Esplandien, 1496


C'est dans cette atmosphère de mystère et d'aventure, où tout Européen déçu de sa condition sociale mais plein de hardiesse peut espérer mettre la main sur une richesse prodigieuse aux Indes, que quelques troupes de conquistadores, moins bien soutenus par les monarques qui les envoient que par leurs rêves de fortune, partent à la recherche des trésors de l'Amérique. En 1542, l'Espagnol Francisco de Orellana, après une mission d'exploration en Amérique du Sud où il remonte le cours de l'Amazone et de l'Orénoque, perd son navire en raison des attaques indiennes et est forcé de continuer son périple à pied, avec 300 hommes, à travers les jungles tropicales et la Cordillère des Andes. La légende, que sa chronique (Relation de la découverte récente du fameux Grand Fleuve des Indes, ainsi que de l'île de Californie, par le capitaine Francisco de Orellana) entretint par la suite, veut qu'il ait alors découvert le légendaire Eldorado ; moins charmé par la douceur de vivre de la société qui l'accueille que par les quantités d'or qu'elle contient, il y serait resté deux ans. Il aurait réussi à obtenir des indigènes la construction d'un bateau pour rejoindre le Levant lointain, c'est-à-dire pour rejoindre l'habitat des dieux.

Du point de vue historique, il est plus plausible de supposer qu'il ait fini par atteindre les possessions espagnoles sur la côte Pacifique, comme Lima, l'imagination de ce digne successeur de Colomb ayant fait le reste. En tous cas, bien qu'il soit sans doute exagéré de penser qu'il ait inversé l'Est et l'Ouest en tentant de rentrer en Europe depuis le Pérou (c'est le mythe de l'« Erreur d'Orellana » très présent dans les études des premiers historiographes simlandais), il est certain que son expédition a dérivé vers le Nord-Ouest au cours de multiples tempêtes qui finirent par l'entraîner, avec un équipage ramené à peu ou prou 70 hommes, sur les rives de la Baie du Grand Sud.

Les débuts de la colonisation espagnole

La véritable « Californie », qui avait été explorée la même année (1542) par un autre explorateur au service de l'Espagne (João Rodrigues Cabrilho), s'étant bientôt révélée une péninsule aride et sans ressources, le continent simlandais redevint le point de fixation des explorations espagnoles dans les années 1560, après quelques années d'oubli. Un jeune aventurier encore inexpérimenté, Federico de Narizana1, obtint de Philippe II de constituer une flotte pour la « Constitution, Civilisation &. Exploitation de cette Partie de notre Empire, que l'on nomme Eldorado, et l'Evangélisation des Indigènes payens qui y vivent ; avec Licence et Prescription, pour notre aimé Serviteur, d'en conduire tout l'Or qu'y trouvera, par Flotte spéciale, dans nos bons Etats ; et d'y faire fondre toutes Idoles payennes qu'y trouvera. » Ce qui traduisait, dans le langage de l'époque, la cession d'un titre minier sous fiscalité directe avec amodiation, ce qui n'est pas mal tout de même.

Avec une flotte de 5 galions et 430 hommes, Narizana s'embarqua à Acapulco le 20 septembre 1569 et, grâce aux indications maritimes données dans la chronique d'Orellana, qu'il possédait, réussit l'exploit non seulement de retrouver le continent découvert par son cousin, mais encore de débarquer virtuellement au même endroit, quelques 7 kilomètres plus au Sud, à l'embouchure du fleuve Saint-Laurent. (Cette précision astronomique montre les progrès effectués par les Portugais et les Espagnols dans la navigation au cours du siècle.) Après avoir repéré quelques habitations indigènes ramassées le long du fleuve, on ne sait trop pourquoi, il se montra fort peu civil puisque le narrateur de l'Histoire de Ramur City nous dit qu'« arrivés sur nos plages, des boulets de feu ont surgis de leurs bateaux et ont commencés à casser nos maisons et nos temples »2. C'est ainsi que débuta la colonisation espagnole de cette partie du continent qui borde la Baie du Grand Sud et qui fut baptisée du nom de Simérindie (en espagnol : Simerindia), par jeu de mots sur le nom du continent américain, déjà découvert, et sur le mot de Sim qui était en réalité l'endonyme par lequel les indigènes se désignaient.

La colonisation fut extrêmement difficile. Narizana, qui s'était proclamé Gouverneur de Simérindie en posant le pied sur le Nouveau-Nouveau Monde, ordonna la construction immédiate d'une colonie sur les ruines d'une ville simtèque dévastée par ses hommes, Fortuniwa Dès Lacos, qu'il nomma Alianza (référence biblique à l'alliance passée entre Dieu et les hommes, la Simérindie étant assimilée à la Terre Promise). Cependant, l'état de guerre perpétuelle avec les tribus simtèques environnantes mit sérieusement en danger la survie de la colonie, dont le nombre d'habitants passa de 410 à 70 lors de la guerre simtéco-espagnole. De surcroît, privé du soutien de ses hommes qui ne supportaient plus son autoritarisme, il fut mis à mort en 1574. La colonie finit toutefois par ménager une trêve avec les Indiens.

Les Européens à la recherche de l'Eldorado

Cependant que la colonie périclitait, Philippe II, inquiet de ne pas voir arriver l'or promis, décida l'envoi d'un corps expéditionnaire de 1000 hommes avec mission de reprendre les affaires en main et de la mettre, d'ailleurs, cette main sur l'or d'Eldorado. Aquilles Talón, chef de cette troupe mercenaire, débarqua en 1577 et prit immédiatement le contrôle de la colonie d'Alianza. La destruction totale de l'Empire simtèque, qu'il orchestra avec sa petite troupe, permit aux Espagnols de récupérer un butin impressionnant, ce qui amena à son tour les conquistadores à chercher d'autres butins au Sud. Les côtes de la péninsule comoréenne et des Apach, qui avaient été explorées par Narizana en 1572, reçurent à leur tour leurs premières colonies en 1592 (Utopia) et en 1594 (Aceira), qui cependant devinrent vite moins des colonies d'exploitation minière (le terrain étant trop marécageux) que des ports prospères entourés de plantations.

Les Espagnols ne gardèrent pas très longtemps leur monpole d'exploitation du Nouveau-Nouveau Monde. En effet, les Français, trop inquiets de voir une nouvelle terre leur échapper, après qu'ils ont été exclus de la colonisation des Amériques, décident de rattraper leur retard en envoyant dès 1574 une expédition pour reconnaître les côtes et cartographier le continent. Jean de Verrazane, petit-fils de l'explorateur éponyme du début du siècle, se voit confier cette mission et reconnaît les côtes occidentales (Queens actuel), notamment celles de la baie de New Amsterdam qu'il nomme alors Nouvelle Angoulême, trop content, peut-être, de s'épargner la recherche d'un toponyme original en réutilisant celui donné par son grand-père à une île d'Amérique du Nord alors peu remarquée. Cependant cette expédition, purement topographique, ne fournit pas à Henri III les trésors de l'Eldorado tant espérés.

Un développement difficile entre les rivalités européennes

Carte de la Baie du Grand Sud au début du XVIIème siècle. Les Espagnols, au cours du conflit qui les oppose à l'Angleterre, perdent Alianza et tout espoir de s'étendre vers le Nord-Est. Français et Néerlandais prennent pied sur le continent et développent également des stratégies d'expansion.










Le « Nouveau Nouveau Monde », creuset des expansions coloniales

Histoire réelle de Simland (de 2003 à nos jours)

  1. Cousin, paraît-il, d'Orellana par une alliance avec une certaine cousine de la Cara y Otras Partes del Cuerpo. Nous n'avons pu établir cette information avec certitude.
  2. Que d'émotion dans ce texte. Le narrateur semble en perdre jusqu'à sa grammaire.