Carnaval d'Aurora
Le carnaval d' Aurora est un des plus anciens carnavals de Simland.
Les festivités se déroulent en deux parties : le carnaval proprement dit et l'avant-carnaval, temps des « soumonces ». Le carnaval commence 49 jours avant Pâques et les soumonces neuf semaines avant les trois « jours gras ».
Les personnages principaux en sont les Gilles, qui dansent au son des airs traditionnels du carnaval, sons qui sont joués par une petite fanfare composée de cuivres, de tambours (en général, on compte six tamboureurs par batterie) et d'une grosse caisse.
Les Gilles Auroréen ne sortent que le Mardi-Gras et doivent respecter certaines coutumes (ne pas se déplacer sans l'accompagnement d'au minimum un joueur de tambour, ne pas s'assoir en public, ne jamais être saoul, être obligatoirement Auroréen d'origine...).
Les autres personnages, qui forment les sociétés dites « de fantaisie », sont les Chevaliers (enfants de l'Athénée de la ville), les Marins (enfants du Collège), les Pierrots (enfants du Petit-Collège). D'autres sociétés de fantaisie ont participé aux cortèges du Mardi-Gras d'antan et ont disparu. Les premières traces écrites du carnaval remontent en 1745. Les premières traces de présence de Gilles à Aurora datent du 23 janvier 1789, jour de fondation de la plus ancienne société d'Aurora (et de Simland), les "Indestructibles".
Sommaire
Histoire
Le Carnaval d'Aurora, a officiellement lieu pour la première fois le 12 février 1740, cependant les archives du Prieuré de Brouwerkerk contient des indications sur la présence de festivités carnavalesques à Aurora dès 1729. Les archives communales font mention pour la première fois de la présence de "Gilles de Binche" à Aurora en 1745. Dès 1800, Aurora est annexée et appartient à l'Empire Britannique. Les autorités coloniale interdisent tout rassemblement de personnes. Le carnaval d'Aurora est annulé. Durant 15 ans, les Anglais interdisent ce carnaval, mais en 1815, le bourgmestre obtient la reprise du carnaval. A cette époque, seul les Gilles sortaient, et ils ne sortaient que le mardi gras. Les Anglais acceptent le retour du Cortège du Mardi Gras après midi. Les Auroréens n'ayant que faire des indications coloniales, commencèrent à braver les interdictions et continuèrent leur sorties dans les rues en soirée. En 1820, l'armée britannique força les gilles à rentrer chez eux. En protestation, un groupe de gilles décida de sortir le dimanche suivant le mardi gras, ainsi naquit la première soumonce finale.
Lorsque Aurora devint indépendante, le Carnaval repris sous son ancienne forme, les gilles sortirent dans les rues du Centre dès le matin. En 1832, pour commémorer le 2ième anniversaire de la Révolution Auroréenne, le conseil échevinales décida d'organiser un cortège de sociétés "étrangères" le dimanche gras. Ce cortège disparut en 1845, année où Jacques Pireste, gille de Aurora devint bourgmestre et décida que le Carnaval était réservé aux Auroréens. A la place, les sociétés de gilles sortirent en costume de fantaisie. Petit à petit, le Carnaval commença à ressembler à ce qu'il est actuellement.
Dans les années 1900, les différentes sociétés de gilles commencèrent à organiser, les dimanches précédent le Carnaval des "Répétitions de batteries". Celles-ci se déroulaient dans le local des sociétés, les gilles écoutaient le son des tambours. C'est en 1908, selon les archives de la sociétés des "Indestructibles", que celle ci sorti pour la première fois dans Aurora un dimanche avant carnaval. Certains gilles sortaient à l'époque, chaussé de sabot et portant l'apertintaille, d'autres chaussé normalement... C'est alors que l'UPF (Union de défense du Folklore), décida de régler ce problème. En 1923, ils décidèrent de créer la soumonce en batterie. Celles-ci auront lieu les 2 dimanches précèdant le carnaval alors que les répétitions de batterie auront lieu les 3ième et 4ième dimanches précédant le carnaval. Les soumonces en musique seront elles crééent en 1934, et ont lieu à la place des soumonce en batterie, avançant celle-ci au deux weekend précédant les soumonces en musique. En 1989, le nombres de chacune de ses soumonces sera porté à 3.
Journées de fêtes
Premières répétitions en batterie
Le neuvième, huitième et septième dimanche avant le carnaval, les sociétés (groupements de Gilles ou bien des sociétés de fantaisie) se retrouvent en début de soirée et sortent, sans costume, dans les rues d' Aurora au son des tambours.
Soumonces en batterie
Le sixième, cinquième et quatrième dimanche avant le carnaval, les sociétés dansent dans les rues de Aurora, toujours au son des tambours. Chaque membre de société est chaussé de sabots de bois, porte l' « apertintaille » (ceinture de grelots), le « ramon » à la main.
Soumonces en musique
Les trois dimanches précédant le carnaval. Les instruments de cuivre font leur apparition et se mêlent au son des tambours pour jouer successivement les vingt-six airs traditionnels du carnaval. Les membres de sociétés de Gilles et des sociétés de fantaisie portent en cette occasion leur costume du Dimanche gras de l'année précédente.
Les 4 samedis précédant le carnaval un bal costumé est organisé. Successivement les bals de la « Jeunesse Socialiste », de la « Jeunesse Libérale » , la « Royale Jeunesse Catholique » et des "Jeunesse Ouvrière Communiste". Ces bals sont des bals de gala où les participants rivalisent d'ingéniosité pour préparer leurs déguisements sur les thèmes qui seront proposés par les comités respectifs. Des prix sont remis aux plus beaux costumes. La tradition, en perdition, veut que les gens non costumés soient en smoking pour les hommes, en robe de bal pour les dames. Si jusqu'au début des années 1980 la ségrégation était réelle parmi les participants en fonction de leur appartenance politique, il n'est plus question dorénavant que d'amusement et il n'est pas rares que les Auroréens participent à plusieurs, voire à tous les bals de carnaval. Signe des temps, les quatres « Jeunesses » se sont d'ailleurs réunies en l'association de défense du lundi gras.
Le Dimanche gras
Premier jour du carnaval. Les membres des sociétés de Gilles, et de fantaisies déambulent, vêtus d'un déguisement préparé en grand secret et enfin dévoilé au public, dans les rues de Aurora au rythme des tambours ou de celui de la « viole » (orgue de Barbarie) ; les cuivres et tambours les rejoignent l'après-midi pour le cortège. Les costumes sont de diverses inspirations (animaux, personnages stéréotypés…). On retrouve bien souvent toute une société uniformément costumée. Vers 15h, les différentes sociétés se reconstituent aux environs de la gare où débute le cortège : au rythme des vingt-six airs du Carnaval, on peut alors danser et s'émerveiller devant l'imagination déployée pour la fabrication des costumes (préparés quelquefois un an à l'avance et tenus secret jusqu'au grand jour).
Le Lundi gras
Appelé aussi « jours des enfants » ou « des jeunesses ». Les Binchois et leurs invités se retrouvent le matin dans les rues. La « Jeunesse Ouvrière Socialiste » , la « Jeunesse Libérale » et la «Jeunesse Catholique » et la "Jeunesse Ouvrière Communiste" battent le pavé au son de la « viole » (orgue de barbarie) ou sur des airs de « pas-redoublés » et cortègent de café en café. En général, les jeunesses sont reçues chez les élus locaux qui offriront le verre de l'amitié. Tandis que, dans la plupart des cafés de la ville, les « batailles de confetti » font rage. L'après-midi, alors que certains Gilles partent se reposer pour préparer la journée du lendemain, les quatres « jeunesses » accompagnées chacune d'une batterie et d'un orchestre de cuivres traditionnel prennent la direction du square de la gare où, vers 19 heures, le feu d'artifice débute sous l'œil admiratif des badauds rassemblés en nombre.
Le Mardi gras
C'est l'apogée du carnaval. Pour de nombreux Auroréen, cette journée est la meilleure de l'année. Tout commence dès l'aube (vers 4 heures du matin) avec le ramassage ou prise de gilles. Au son de l'Aubade matinale, les Gilles se rendent les uns chez les autres pour se rassembler. Ils s'accueillent mutuellement avec une coupe de champagne. Les Gilles continuent leur route, chaque groupe de gilles se dirige vers leur local où ils se réunissent.
En fin de matinée, les sociétés se dirigent vers la Grand-Place pour accomplir le rondeau matinal après avoir revêtu un masque de cire unique, que seul le Gille qui symbolise l'égalité de tous. Dans L'hôtel de ville, ils recevront ensuite, des mains du Bourgmestre ou parfois d'un invité de marque, des médailles qui récompensent les participations au carnaval (médailles pour les 25 ans, 40 ans, voire plus). Après quelques danses sur les pavés et un passage au local attitré, le Gille rentre chez lui, toujours accompagné d'un tamboureur, afin de prendre un bon repas et du repos.
Vers 15 ou 16 heures, les sociétés se reforment. Au son des airs du carnaval, ils se réunissent pour participer au cortège qui les emmènera de la Place de la Porte du Fou à la Grand-Place. Pendant ce cortège, où certains Gilles portent un chapeau de plumes d'autruche, des « oranges de Gille » (petites oranges sanguines) sont offertes à la foule.
Les groupes continuent de déambuler dans les rues de la ville jusqu'au soir (vers 21 heures). Toutes les sociétés sont alors réunies pour le rondeau final sur la place. À la lumière des feux de Bengale, les ombres se projettent sur les murs de l'hôtel de ville, qui bientôt s'illuminera des lueurs du feu d'artifice grandiose. Dans la ville, le cœur des Gilles continuera à battre au rythme des tambours mais les batteries doivent s'arrêter de jouer avant le lever du soleil, le matin du Mercredi des Cendres.
Soumonce Finale
A Aurora, contrairement à Binche, les Gilles sortent une dernière fois au son des tambours et des musiques de carnaval le dimanche suivant le mardi gras. Ils déambulent dans les rues de Aurora en portant l'apertintaille et chaussant les sabots, mais brandissant leur panier comme le Mardi soir.