Histoire de Simland
L'histoire de Simland est une composante majeure de l'identité culturelle de la Nation de Simland. C'est un projet collectif et collaboratif qui présente deux facettes.
- L'histoire dite fictive fait remonter les origines de Simland aux peuplades originelles dites Simérindiennes, puis relate l'évolution de ce pays-continent à travers sa découverte par les Espagnols en 1542, sa colonisation par les Européens, ses indépendances successives, enfin la constitution du pays en tant qu'État fédéral en 2003.
- L'histoire dite réelle est la continuation de cette histoire à partir de 2003, autrement dit depuis que Simland existe en tant que forum actif sur l'Internet. Bien qu'une réalité « numérique » existe au vu de tous sur le forum, les Simlandais sont extrêmement prompts à développer du Jeu de Rôles autour des évènements qui jalonnent la vie du site, aussi la chronologie des présidences et des faits marquants se retrouve-t-elle dans cette forme « romancée ».
Dans les deux cas, il s'agit donc de constructions qui permettent d'enrichir la culture simlandaise, basées sur des conventions entre les membres — bien qu'une liberté très large soit laissée à chaque citoyen d'imaginer sa propre histoire, se basant ou non sur ces conventions !
Sommaire
- 1 Période précoloniale et explorations(34.000 av J.C à 1602)
- 2 Les Explorations(1177 à 1602)
- 2.1 Les explorations Japonaises et Chinoises (1177 à 1425)
- 2.1.1 L'exploration de Hirohito par les Japonais (1177 à 1186)
- 2.1.2 Les prémices des explorations européennes: la guerre de Genpei
- 2.1.3 La découverte de l’archipel Hirohito
- 2.1.4 L’archipel Shiretoko en 1275
- 2.1.5 Rencontre avec les Astydcaves et début d'un commerce (1277)
- 2.1.6 L'exploration Chinoise secrète de 1421
- 2.1.7 La deuxième exploration Japonaise (1425)
- 2.2 1542–1602 : Les explorations européennes
- 2.1 Les explorations Japonaises et Chinoises (1177 à 1425)
- 3 La Colonisation ( 1602-???)
- 3.1 Les Européens à la recherche de l'Eldorado
- 3.2 1602–1664 : Implantation côtière et premières rivalités
- 3.3 1664–1740 : La conquête du continent
- 3.4 1740–1809 : Vent de liberté au Sud, expansion de l'autocratie au Nord
- 3.5 1809–1860 : La naissance d'un espace économique et culturel simlandais
- 3.6 1860–1929 : Les États simlandais entre nationalisme et révolution
- 3.7 1929–1945 : De la Grande récession à la Seconde Guerre mondiale
- 3.8 1945–1973 : Simland dans la Guerre froide
- 3.9 1973–2003 : La reprise du processus d'unification
- 4 Histoire réelle de Simland (de 2003 à nos jours)
- 5 Articles connexes
Période précoloniale et explorations(34.000 av J.C à 1602)
- Article détaillé : MHS - L'exploration de Simland
La période Simérindienne
Les débuts d'une colonisation humaine et les premiers peuples de Simland (de 34.000 av JC à l'an 1.000.)
La présence humaine à Simland date de 34.000 av JC d'après les experts suite à une période glaciaire propice aux grandes migrations , des groupes d'hommes nomades en provenance d'Asie s'installent dans le Nord de Simland, tout d'abord dans les alentours du Lac Titan, puis vers des contrées plus lointaines vers l'Avalon (à l'actuelle place d'Aurora). Un second groupe part en direction des Amériques et de l'Est du continent Simlandais formant des tribus comme les Alamans, les Chilwaukees dans l'actuel Hudson-Rétanie à partir de 10.000 av JC, ce sont les proto-Simérindiens.
Les premiers peuples à s'être installés durablement à Simland sont les Mayens dans la région des Mille-Rivières vers 10.000 av JC. Les Alamans seront les suivants vers 9950 av J.C puis enfin les Chilwaukees vers 9930 av JC. Ce sont les premiers foyers de population du continent Simlandais. Ce seront des peuples nomades qui vivront de la chasse, de la pêche et de la cueillette mais qui vont très vite s'adapter au nouvel environnement favorable à leurs implantations. En effet les troupeaux de grands herbivores sont nombreux et les saisons sont de moins en moins rigoureuses. Vers 1.000 av JC, de nouvelles migrations humaines apparaissent et les premières explorations du continent également. Des peuples se forment et se mélangent pour former un autre peuple. Peu à peu, le Nord de Simland est pris d’assaut par différentes tribus: les Mossos, les Kaspiens vers 5.000 av JC débarquent dans le Nord de Simland. A l'ouest, ce sont des tribus sibériennes qui s'installent dans les Rocheuses pour devenir des peuples montagnards, c’est le cas des Kaliouktes vers Thoulak ou encore des Hanovlingars et des Vorflingars. A l'est, une nouvelle tribu proche des Inuits d'Alaska s'installe le long de l'Hudson: les Inupiaks. Il faudra attendre plusieurs milliers d'années pour voir des foyers de population émergents. Certaines tribus vont même se sédentariser comme les Mossos et les Kaspiens qui seront considérés comme les premiers sédentaires de Simland vers 1.000 av JC.
Peu à peu les Mayens , les Chilwaukees et les Alamans prennent le dessus sur les autres peuples jusqu'en l'an 1.000 en se sédentarisant et en adoptant leur propre culture. Ils développent la poterie, les armes, et découvrent même l'agriculture, les Chilwaukees seront les premiers à utiliser l'agriculture à Simland ( notamment la culture du maïs). les premiers villages voient le jour et le commerce se développe par l'intermédiaire du troc.
Au Sud, les migrations se poursuivent avec l'apparition des peuples simérindiens de Méridionie ( Taberneuk, Qcristoquains et Astydcaves...). Les experts pensent que ces peuples sont apparus vers l'an 0 dans la région profitant de la migration des tribus sibériennes vers le Sud de Simland. Les Astydcaves seront d'ailleurs le premier peuple développé du Sud de Simland vers l'an 300 ce qui en fera un autre foyer de population Simlandais important. Les Marulow et les Simtèques apparaîtront quelques années après vers l'an 350-400. Les Simtèques deviendront un autre foyer de population important du Sud de Simland.
Les experts estiment que c"est vers l'an 1000 que l'on retrouve les premières traces de guerre et de disputes territoriales notamment avec l'expansion de l'Empire Mayen au Nord et de l'Empire Simtèque et Astydcave au Sud. C'est également vers l'an 1000 que l'on insiste aux premiers déclins de certains peuples ( Chilwaukees, Alamans...).
La deuxième vague de migration et les grands foyers de population (1.000 à 1.200)
L'an 1000 marque le début de la sédentarisation et la généralisation de l'agriculture. Toutefois les migrations vers le centre et le Sud de Simland sont nombreuses et rapides avec un climat jugé de plus en plus favorable et des terres de plus en plus convoitées par les peuples les plus puissants excepté dans le Désert des Grandes Plaines qui sera très peu peuplé. De nouvelles tribus se mélangent, s'unissent pour former d'autres peuples, on voit apparaître les tribus du centre de Simland (Cayucos, Chopuwa et Yatupek) et les Lénapes du Queens vers 1050. les Yatupek seront le principal foyer de population du Centre de Simland et vont se répandre très vite au niveau territorial et culturel menaçant parfois les peuples du Sud.
Au Sud, les Simtèques, les Marulows et les Astydcaves se répandent à travers toute la péninsule de l'actuel Papaya. Les Qcristoquains et les Taberneuks commercent entre eux et prennent de nombreux territoires également tout en conservant des relations fortes avec les tribus sibériennes.
Petit à petit, on retrouve les grands foyers de population de Simland (Nord: Mayens, Centre: Yatupeks, Sud: Simtèques et Astydcaves) qui se développent sur tous les points et qui accumulent de grands territoires. Les autres tribus moins développées tentent de survivre, elles sont en général nomades tandis que les autres se sont sédentarisées depuis longtemps.
La rencontre avec les peuples extérieurs (1200-1602)
C'est vers 1.200 que les peuples simérindiens de Simland vont développer leurs relations extérieures avec d'autres tribus non Simlandaises. Au Nord les Inuits d'Alaska vont se mettre à commercer avec les Mayens, les Alamans ou encore les Inupiaks. A l'ouest, les tribus de Sibérie vont tenter plusieurs intrusions chez les Kaliouktes. C'est en Méridionie que les relations avec les autres peuples vont être les plus fréquentes. Les Astycaves vont rencontrer les Japonais en 1277 et vont développer également un commerce avec eux. Tout au long des 13 et 14 ème siècles, les Simérindiens du Sud vont renforcer leurs relations avec les peuples asiatiques ( notamment les Chinois et les Japonais).
C'est au 15ème siècle que les relations vont se multiplier entre Européens et Simérindiens, tantôt ces relations seront bonnes tantôt elles seront sources de conflits. C'est également lors des premières explorations européennes que la plupart des Simérindiens déclinent.
Les Explorations(1177 à 1602)
Les explorations Japonaises et Chinoises (1177 à 1425)
L'exploration de Hirohito par les Japonais (1177 à 1186)
On dit souvent que c’est l’explorateur espagnol Francisco de Orellana qui a été le découvreur du continent simlandais en 1517, alors peuplé uniquement d’indigènes. Mais ce qu’on oublie de dire, c’est qu’il n’a été que le premier européen à arriver à Simland, puisque cette terre était connue depuis près de 300 ans par divers peuples asiatiques, comme les chinois. Mais c’est au Japon de l’ère Heian, plus précisément en 1177, qu’il faut aller pour trouver les origines de la découverte de Simland.
Les prémices des explorations européennes: la guerre de Genpei
En 1177, le Japon est déchiré depuis plusieurs décennies par les conflits entre les clans Minamoto et Taira, qui se battent chacun pour la domination de la cour impériale, et donc du Japon. À cette année, les relations entre l’empereur retiré du Japon Go-Shirakawa et le clan Taira deviennent très tendues et l’empereur retiré tente de renverser le Daijo-daijin (premier ministre) Taira no Kiyomori, qui était aussi le chef du clan Taira. L’ancien empereur est donc arrêté et en 1180, Taira no Kiyomori place sur le trône impérial son petit-fils Ankoku, âgé d’à peine un an. Le prince Moshihito, fils de Go-Shirakawa, estime que c’est lui qui aurait dû devenir empereur et fait donc appel à Minamoto no Yorimasa, un samurai et chef du clan Minamoto. Ensemble, ils font un appel aux armes en déclarant que les Taira sont des ennemis de la cour. Cet événement provoque le début de la guerre de Genpei, qui dura de 1180 à 1185. Jusqu’à 1183, ce sont les Taira qui ont l’avantage, mais à partir de la bataille de Kurikara, le sort tourne en faveur des Minamoto. Ceux-ci gagnent définitivement la guerre en 1185 lors de la bataille navale de Dan-no-Ura. Cette guerre marqua le début de l’ère Kamakura et l’anéantissement du clan Taira. Enfin, presque tous.
La découverte de l’archipel Hirohito
En effet, un mois avant la bataille de Dan-no-Ura a eu lieu la bataille de Yashima, durant laquelle une forteresse du clan Taira fut attaquée puis prise par les Minamoto. Durant cette bataille, des membre éminents comprirent que la guerre était perdue et décidèrent donc de s’enfuir avec environ deux-cents personnes en bateau. Ils partirent vers les terres inexplorées du nord du Japon, en s’orientant grâce à un nouvel instrument obtenu grâce au commerce des Taira avec la Chine : la boussole. Après un mois de voyages, ils arrivèrent sur l’actuelle île d’Hokkaido, alors pratiquement inconnue des japonais. Les survivants du clan Taira y établirent une petite colonie, mais ils furent contraints de l’abandonner et de repartir moins d’un an plus tard à cause des raids menés par les aïnous. Ils repartirent donc vers le nord et après un autre mois, en juillet 1186, ils arrivèrent près d’un groupe d’îles totalement inconnues des japonais à cette époque. Ils accostèrent dans une grande baie presque inhabitée. Puisque les aïnous y étaient moins nombreux et moins agressifs que ceux d’Hokkaido, ils décidèrent d’y fonder une ville permanente, qu’ils nommèrent «Wakashima» soit «l’île jeune» puisqu’ils pensaient qu’elle avait été crée par Izanagi après les autres îles japonaises. Quant à l’archipel, ils le nommèrent plus tard Shiretoko, ce qui signifie, en langue aïnoue, « l’extrémité de la terre », ou « l’endroit où la terre fait saillie ». Shiretoko, qui fut renommé l’archipel Hirohito peu avant la seconde guerre mondiale, a donc été le premier territoire simlandais à avoir été découvert. Mais la découverte du continent simlandais ne se fit qu’en 1280, par un peuple très différent des japonais des japonais : les mongols.
L’archipel Shiretoko en 1275
En 1275, soit près de 100 ans après la guerre de Genpei, l’empire mongol avait atteint son expansion maximale, étant un des empires les plus vastes ayant jamais existé, dépassé uniquement par l’empire britannique, beaucoup plus tard. Mais il commençait à montrer des signes d’affaiblissement : l’empire commençait à se morceler en plusieurs empires indépendants, appelés «Khanat» et les tentatives d’invasions contre l’île de Java, notamment le Japon, avaient échouées. C’est dans ce contexte que Kubilai Khan commença à s’intéresser à l’archipel Shiretoko, dont la conquête permettrait de réaffirmer la suprématie mongole. Depuis sa découverte, l’archipel Shiretoko s’était bien développé, étant pls ou moins indépendant du Japon : Certains Taira étaient revenus au Japon pour faire part de leur découverte et certains décidèrent d’y immigrer. Le bafuku de Kamakura tolérait ces vestiges du clan Taira, puisqu’ils ne représentaient plus une menace. Plusieurs villes avaient été fondées, tel que Kamitoshi en 1215, et la population avait grimpé à plus de 20 000 habitants, en incluant les aïnous et les métis issus de mariages entre les japonais et les aïnous. La population de l’archipel était tout de même considérablement moins élevée que celle du Japon, ce qui en faisait une cible facile pour les mongols…
Les préparatifs de l’invasion furent vite terminés, puisque les mongols pensaient que l’invasion serait facilement exécutée. Près de deux-cents bateaux furent construits dans le nord de la Corée. C’est ainsi qu’en mai 1276, après être passés au sud de l’île Sakhaline, les mongols attaquèrent l’archipel avec plus de 2000 soldats mongols et chinois et 1000 soldats coréens. Ils débarquèrent près de Kamitosh, ville la plus au sud de l’archipel. Les mongols réussirent à la prendre au bout de deux semaines de combats acharnés qui entraînèrent des lourdes pertes des deux côtés. Un mois plus tard, ils réussirent à prendre Wakashima, mais leur avancée vers le nord fut stoppé et ils ne purent achever la conquête de l’archipel.
Rencontre avec les Astydcaves et début d'un commerce (1277)
Cette invasion, malgré ses maigres gains territoriaux, avait redonné confiance aux mongols dans leurs capacités de mener des opérations maritimes avec succès. Mais elle leur a surtout permis d’entendre une vieille légende aïnou à propos d’un continent prospère situé à l’ouest de Shiretoko. Intéressés par la possibilité de nouveaux gains, Kubilai Khan commanda une expédition afin de déterminer la véracité de cette histoire. En 1277, deux navires ayant chacun 40 soldats à bord se dirigèrent vers l’inconnu. Un mois plus tard, les hommes ayant survécu au voyage débarquèrent sur les plages de Ckrystahal, où ils furent accueillis chaleureusement par les Astydcaves, étonnés par l’apparence de ces voyageurs. Ces guerriers asiatiques furent donc les découvreurs de Simland, précédant les européens de près de deux cent cinquante ans!
L'exploration Chinoise secrète de 1421
Alors que les Japonais ont commencé un commerce florissant avec les Astycaves à partir du XIIIème siècle. Ceux-ci installent quelques comptoirs dans les côtes du Sud du Royaume Astydcave et sur les côtes Papaïottes tout au long du XIVème siècle. Le commerce avec les Marulows et les Astydcaves est divers ( fruits, épices, sel, pierres précieuses, bois...). Les japonais se serviront de l'archipel Shiretoko (futur Hirohito) pour "dispatcher" les marchandises à travers tout l'empire. Le commerce sera tellement prospère que les empires voisins vont entendre parler de ce commerce et des nouvelles terres découvertes par les Japonais. Ce fut le cas de la Chine en 1418 où l'empereur Yongle de la dynastie Ming ordonna à son amiral Zheng He d'explorer les rives du Pacifique plus loin à l'Est. Cette expédition devait se faire dans le plus grand secret car l'Empire du Milieu voulait absolument découvrir et envahir le "nouveau continent" avant les Japonais. Une expédition tenue secrète partirent avec pas moins de 40 bateaux et quelques milliers d'hommes à bord pour installer des comptoirs commerciaux. L'expédition mit 3 ans pour arriver sur les côtes Méridionales et découvrir les tribus Qcristoquaines en 1421 et débarquer à Korazane pour le commerce. Au fil des mois, les Chinois découvrent plusieurs tribus en naviguant le long des côtes et font la rencontre des Astydcaves qui les prirent pour des Japonais.
Les Chinois mirent des mois pour contourner la péninsule des Comores et aller jusqu'à la capitale de l'Empire Simtèque Huey Altepelt. Les Chinois repartirent à la fin de l'année 1421 avec des marchandises issu de l'Empire Simtèque, des tribus Marulows et Méridionales et ramenèrent de Chine des vestiges comme de l'or, des pierres précieuses ou encore des produits tropicaux en tout genre.
La deuxième exploration Japonaise (1425)
De retour de leur voyage, les Chinois rencontrèrent à plusieurs reprises des commerçants japonais. Le Shogun Ashikaga dirigé par Yoshikazu ordonna d'explorer les côtes du "nouveau continent" en ramenant des marchandises issues des explorations Chinoises. La deuxième expédition japonaise partit avec 50 bateaux en direction de Simland et rencontrèrent à leur tour les simérindiens de Méridionie qui comme auparavant les confondaient avec des Chinois. Ils se mirent à commercer également avec eux. Toutefois, les Japonais iront jusqu'à la capitale d'Okar'Djay (actuel Sun City) considérant qu'il n'y avait que l'Océan plus à l'est.
Les Japonais repartirent avec de gros butins. Toutefois 1425 demeure la dernière date des explorations asiatiques. La Chine et le Japon étaient plus préoccupés par leurs conflits internes que par la volonté d'explorer le monde. Les comptoirs japonais et chinois déclinent à partir de 1425 pour totalement disparaître lorsque les Européens débarquent à Simland dans les années 1450. Seul l'archipel Shiretoko résiste malgré son déclin progressif suite à l'arrêt du commerce avec les comptoirs simlandais.
1542–1602 : Les explorations européennes
Lorsqu'il atteint les Antilles en 1492, Christophe Colomb est persuadé d'atteindre les Indes, ignorant les contours du continent nord-américain sur lequel il se trouve. Si sa présomption comprend une erreur de continent, elle s'avérera proche des faits puisqu'une bande de terre relie bien l'Asie aux Amériques.
Découvert par hasard par l'explorateur espagnol Francisco de Orellana en 1542, le continent simlandais nourrira très vite de nombreux fantasmes d'un Eldorado nordique — assez pour y justifier le retour d'autres explorateurs, puis l'établissement définitif des premiers colons.
L'expédition d'Orellana
En 1522, lorsque l'expédition de Magellan revient à Cadix, en Espagne, les Européens se rendent définitivement compte de la circularité du monde, ainsi que de l'existence d'un océan séparant les deux « Indes ». Cependant, toute la partie septentrionale du Pacifique reste alors complètement inexplorée. Mais déjà, de nombreux mythes aztèques, transmis aux conquistadores par le biais d'interprètes, faisaient état de l'existence d'une île immense d'une richesse mirobolante située dans la direction du Nord-Ouest. Dans le même temps, le mythe de l'île de Californie, apparu à la fin du XVème siècle dans le roman de chevalerie d'Esplandien et improprement appliqué à la Basse-Californie mexicaine (qu'on finit par découvrir n'être qu'une péninsule), entretenait encore plus la confusion :
- « Sçaches qu'à main droicte des Indes tu trouveras une isle [...] moult proche de bort de Paradis Terrestre ; et qu'icelle de femmes noires est poeuplée, et sans homme auqun par my elles, car vivans à la façon d'Amazones. Icelles estoyent fort belles et robustres, de valoeur ardante et de grant force. Grante estoyt l'isle, aveque roides rochiers. Leurs armes estoyent toustes en or ; elles dontoyent bestes saulvaiges et leur mestoyent harnoys. Dedans touste l'isle ne trouveroys nul métal sinon or. »
- — Garcia Ordoñez de Montalvo, Les Exploits d'Esplandien, 1496
- « Sçaches qu'à main droicte des Indes tu trouveras une isle [...] moult proche de bort de Paradis Terrestre ; et qu'icelle de femmes noires est poeuplée, et sans homme auqun par my elles, car vivans à la façon d'Amazones. Icelles estoyent fort belles et robustres, de valoeur ardante et de grant force. Grante estoyt l'isle, aveque roides rochiers. Leurs armes estoyent toustes en or ; elles dontoyent bestes saulvaiges et leur mestoyent harnoys. Dedans touste l'isle ne trouveroys nul métal sinon or. »
C'est dans cette atmosphère de mystère et d'aventure, où tout Européen déçu de sa condition sociale mais plein de hardiesse peut espérer mettre la main sur une richesse prodigieuse aux Indes, que quelques troupes de conquistadores, moins bien soutenus par les monarques qui les envoient que par leurs rêves de fortune, partent à la recherche des trésors de l'Amérique. En 1542, l'Espagnol Francisco de Orellana, après une mission d'exploration en Amérique du Sud où il remonte le cours de l'Amazone et de l'Orénoque, perd son navire en raison des attaques indiennes et est forcé de continuer son périple à pied, avec 300 hommes, à travers les jungles tropicales et la Cordillère des Andes. La légende, que sa chronique (Relation de la découverte récente du fameux Grand Fleuve des Indes, ainsi que de l'île de Californie, par le capitaine Francisco de Orellana) entretint par la suite, veut qu'il ait alors découvert le légendaire Eldorado ; moins charmé par la douceur de vivre de la société qui l'accueille que par les quantités d'or qu'elle contient, il y serait resté deux ans. Il aurait réussi à obtenir des indigènes la construction d'un bateau pour rejoindre le Levant lointain, c'est-à-dire pour rejoindre l'habitat des dieux.
Du point de vue historique, il est plus plausible de supposer qu'il ait fini par atteindre les possessions espagnoles sur la côte Pacifique, comme Lima, l'imagination de ce digne successeur de Colomb ayant fait le reste. En tous cas, bien qu'il soit sans doute exagéré de penser qu'il ait inversé l'Est et l'Ouest en tentant de rentrer en Europe depuis le Pérou (c'est le mythe de l'« Erreur d'Orellana » très présent dans les études des premiers historiographes simlandais), il est certain que son expédition a dérivé vers le Nord-Ouest au cours de multiples tempêtes qui finirent par l'entraîner, avec un équipage ramené à peu ou prou 70 hommes, sur les rives de la Baie du Grand Sud.
Les débuts de la colonisation espagnole
La véritable « Californie » mexicaine s'étant bientôt révélée n'être qu'une une péninsule aride et sans ressources, le continent simlandais redevint le point de fixation des Espagnols dans les années 1560, après quelques années d'oubli. Un jeune aventurier encore inexpérimenté, Federico de Narizana1, fut mandaté par le roi Philippe II afin de constituer une flotte pour la « Constitution, Civilisation &. Exploitation de cette Partie de notre Empire, que l'on nomme Eldorado, et l'Evangélisation des Indigènes payens qui y vivent ; avec Licence et Prescription, pour notre aimé Serviteur, d'en conduire tout l'Or qu'y trouvera, par Flotte spéciale, dans nos bons Etats ; et d'y faire fondre toutes Idoles payennes qu'y trouvera. »
Avec une flotte de 5 galions et 430 hommes, Narizana s'embarqua à Acapulco le 20 septembre 1569 et, grâce aux indications maritimes trouvées dans la chronique d'Orellana, qu'il possédait, réussit l'exploit non seulement de retrouver le continent découvert par son cousin, mais encore de débarquer quasiment au même endroit : quelques 7 kilomètres plus au Sud, à l'embouchure du fleuve Saint-Laurent. (Cette précision astronomique montre les progrès effectués au cours du siècle par les Portugais et les Espagnols dans la science maritime.) Après avoir repéré quelques habitations indigènes ramassées le long du fleuve, on ne sait trop pourquoi, il se montra fort peu civil puisque le narrateur de l'Histoire de Ramur City nous dit qu'« arrivés sur nos plages, des boulets de feu ont surgis de leurs bateaux et ont commencés à casser nos maisons et nos temples »2. C'est ainsi que débuta la colonisation espagnole de cette partie du continent qui borde la Baie du Grand Sud et qui fut baptisée du nom de Simérindie (en espagnol : Simerindia), par jeu de mots sur le nom du continent américain, déjà découvert, et sur le mot de Sim qui était en réalité l'endonyme par lequel les indigènes se désignaient.
La colonisation fut extrêmement difficile. Narizana, qui s'était proclamé gouverneur de Simérindie en posant le pied sur le Nouveau-Nouveau Monde, ordonna la construction immédiate d'une colonie sur le site de la capitale Fortuniwa dès Lacos, rebaptisée Alianza (référence biblique à l'alliance passée entre Dieu et les hommes, la Simérindie étant assimilée à la Terre Promise). Cependant, l'état de guerre perpétuel avec le puissant Empire simtèque mit sérieusement en danger la survie de la colonie, dont le nombre d'habitants passa de 410 à 70. De surcroît, privé du soutien de ses hommes qui ne supportaient plus son autoritarisme, Narizana fut mis à mort en 1574. La colonie finit par ménager une trêve avec les Indiens, qui pouvait sembler leur assurer une coexistence pacifique.
La Colonisation ( 1602-???)
Les Européens à la recherche de l'Eldorado
Philippe II, inquiet de ne pas voir arriver l'or promis par Narizana, réagit avec lucidité en ordonnant l'envoi d'un corps expéditionnaire de 1000 hommes avec mission de reprendre les choses en main et de mettre ladite, d'ailleurs, sur l'or d'Eldorado. Hernando Ribeira, chef de cette troupe mercenaire, débarqua en 1577 et prit le commandement de la colonie d'Alianza. 1577 marque l'acte final de la destruction de l'Empire simtèque, orchestrée avec 300 hommes, et qui permit aux Espagnols de récupérer un butin impressionnant. Les côtes de la péninsule comoréenne et des Apach reçurent à leur tour leurs premières colonies en 1592 (Utopia) et en 1594 (Aceira), où cependant le développement de ports prospères (fournissant perles et poissons) permit un développement plus pacifique que vingt ans plus tôt, pour les conquérants de l'Empire simtèque.Les Espagnols ne gardèrent pas très longtemps leur monpole d'exploitation du Nouveau-Nouveau Monde. En effet, les Français, trop inquiets de voir une nouvelle terre d'outre-mer leur échapper, après qu'ils ont déjà été exclus de la colonisation des Amériques, décidèrent de rattraper leur retard en envoyant, dès 1574, une flotille cartographier les côtes du continent. Jean de Verrazane, petit-fils de l'explorateur éponyme du début du siècle, se vit confier cette délicate mission : parti de La Rochelle, il longea les côtes occidentales (Queens actuel), notamment celles de la baie de New Amsterdam qu'il nomme alors Nouvelle Angoulême, trop content, peut-être, de s'épargner la recherche d'un toponyme neuf puisque son aïeul en avait déjà trouvé de très-valables dans son expédition d'Amérique du Nord. Cependant cette expédition, qui ne disposait que d'un équipement d'exploration (deux caravelles), ne fournit pas à Henri III les trésors de l'Eldorado tant espérés.
1602–1664 : Implantation côtière et premières rivalités
L'arrivée inopinée des Anglais
Les Anglais eurent rapidement vent de la découverte des Espagnols, et la sage Élizabeth Ière, passablement agacée de voir ses cousins Habsbourg crâner avec tout leur nouvel or d'Amérique la soumise, n'aurait pas été jusqu'à laisser aux Ibériques l'occasion de lui couper une fois de plus l'herbe sous le pied, qu'elle avait fort léger par ailleurs. La souveraine manda à son loyal serviteur sir Francis Drake de bien vouloir faire la nique aux galions espagnols par la bonne vieille méthode consistant à harceler, assiéger, assassiner et dans tous les cas piller. Sir Francis mit donc le cap sur la Baie du Grand Sud et s'établit rapidement dans les îles Coconuts, fit bisquer les Espagnols en interceptant leurs galions durant quelques mois de l'été 1594, mais il n'enleva pas Alianza, qui possédait une solide garnison. Rappelé en Amérique pour organiser l'attaque de Panama, le corsaire laissa quelques centaines d'hommes sur place avec deux pinasses afin qu'ils harcelassent les fâcheux jusqu'à ce que ces derniers se lassassent, comme de juste.
L'archipel des Coconuts se révéla bientôt être une base stratégique de tout premier plan dans la guerre entre Anglais et Espagnols. Élizabeth autorisa la formation d'une Compagnie de la Reine ou Queen's Company, chargée de s'établir sur la côte orientale du Nouveau-Nouveau Monde. C'est cette compagnie qui fonda Fangard en 1602, lorsque 300 colons embarquèrent sur le Jewideo Dotcom (en hommage à l'armateur, un Juif). La nouvelle colonie dite de la Reine ou Queen's Colony devint donc la toute première implantation du Royaume d'Angleterre en-dehors du continent européen.
Le traité de Londres (1604)
Cependant, le conflit du moment entre Anglais et Espagnols, nommé avec justesse la première guerre anglo-espagnole (1585–1604), perdurait, et l'arrivée des colons anglais sur le continent renforçait le sentiment d'encerclement des Alianzais clairvoyants. Devant les difficultés que devaient causer cet évènement inattendu, ils demandèrent des renforts des cités d'Aceira et d'Utopia et, au printemps 1603, envoyèrent un petit corps d'armée trancher le nœud gordien et aussi la gorge de ces cinq cents coquins. Leur commandant, Villalobos, général expérimenté qui avait servi en Espagne (et qui était général comme le sont tous les Espagnols), sûr de lui, ne prit même pas le précaution de s'assurer du soutien des tribus environnantes. Bien mal lui en prit, car les Uta-simtèques, dont les villages se situaient à l'embouchure du fleuve Hangelton à un point de passage obligé des troupes espagnoles, avaient toutes les raisons du monde d'exécrer les conquérants ibériques et aucune de sérieuse d'être discourtois envers ces braves marchands anglais qui allaient sûrement leur vendre du thé. Les Espagnols furent longuement harcelés par les indigènes durant leur marche et, affaiblis en pénétrant sur le territoire anglais, ils furent attendus par le gouverneur de la colonie, John Hangelton l'éponyme, qui les défit à la bataille de Fangard, le 27 août 1603.
Hangelton exploita la supériorité que l'évènement, totalement inattendu et quasiment providentiel, lui donnait sur les Alianzais. En octobre 1603, il traversa le fleuve Saint-Laurent et commença le siège d'Alianza. La ville, qui souffrait d'un hiver particulièrement rude et de désertions importantes, se rendit en février 1604 — une forteresse de trente-six canons se rendait devant le siège de cinq cents hommes, tout comme, ironie de l'histoire, la puissante Fortuniwa dès Lacos s'était rendue à Ribeira quelques trente ans plus tôt. Le 28 août 1604, le nouveau roi anglais, Jacques Ier, imposait ses conditions à Philippe III lors du traité de Londres, signé à Somerset House, qui entérinait notamment le transfert de toute la colonie d'Alianza aux Anglais « jusqu'à vingt lieues de la Ville d'Aceira ». Alianza fut aussitôt rebaptisée Ramur Town par les Anglais victorieux. En deux ans, les Anglais avaient réussi le tour de force de s'emparer de toute la partie septentrionale de la Baie du Grand Sud.
Le développement pacifique des Français et Néerlandais
Tout ce trafic anglo-espagnol fort lucratif qui avait lieu en Simérindie ne devait pas laisser indifférentes d'autres cours européennes. La présence d'abondants bancs de poissons attira l'attention, dans un premier temps, l'attention de Louis XIII de France qui ordonna d'y établir un petit pied-à-terre pour le commerce avec les autochtones, avec l'intention, surtout, d'en faire un poste avancé pour rejoindre Indes. Frédéric Bellenfant fut le chef de cette expédition qui partit de La Rochelle en 1620 et fonda, au pied du massif Muffat, le petit comptoir de Port-Français, qui se trouvait à proximité d'une minuscule colonie anglaise, la colonie de Norrington, qui périclita bientôt lorsque Port-Français se montra plus prospère et plus apte à survivre aux hivers grâce aux bonnes relations entretenues avec les Indiens.
C'est aussi en 1624 que les premiers colons néerlandais (en réalité originaires du midi des Pays-Bas, donc des Belges) s'installent sur l’île de Mannahatta, fondant la Nouvelle-Belgique (Nova Belgica) et construisant une colonie qui prendrait bientôt le nom de New Amsterdam. La compagnie néerlandaise des Indes nord-occidentales (GNWC) y débarqua trente familles de colons protestants originaires de Wallonie, en 1625. L'ingénieur Crijn Fredericxsz s'occupa de faire de cette colonie une des mieux organisées de Simérindie, construisant un petit fort à l'embouchure de l'Hudson sur une île de la baie, construisant une école, un hôpital, un marché et planifiant un système cadastral. Les Néerlandais étaient surtout motivés par la perspective de commerce de fourrures avec les Indiens.
Les Néerlandais s'intéressèrent de plus en plus au continent simlandais, alors que leur maîtrise des mers leur faisait atteindre un âge d'or au XVIIème siècle, aussi explorèrent-ils le littoral de l'actuel Simland Méridional pour y fonder en 1641 la ville d'Ostende Flor, qui devint prospère non seulement comme port de pêche mais aussi dans la culture du coton.
Le 3 Juin 1624, après une expédition maritime de plusieurs mois sur le vaste océan, quelques 102 colons fondèrent la ville de Westfield, qui allait devenir par la suite une ville florissante à la tête des West States.
Les colonies françaises et néerlandaises attinrent très vite une certaine prospérité (alors que les Anglais se heurtaient encore aux résistances indiennes) et se dotèrent de leurs propres chartes, devenant des municipalités reconnues par leurs propres métropoles. Ils s'intéressèrent surtout aux terres à l'intérieur du continent, espérant trouver de nombreux points d'approvisionnement en bois et en fourrures alors qu'ils défrichaient le littoral pour y planter du tabac. Dans les années 1620 et 1630, les Néerlandais conduisirent plusieurs explorations dans le Bassin de Simland et dans la région des lacs Oméga, fournissant une cartographie relativement précise de ces territoires mais ne réussissant pas à s'implanter devant l'hostilité des Indiens Yatupek.
La grande époque de la piraterie
En dépit, ou plutôt grâce à ces implantations multiples de puissances européennes sur le continent simlandais, le XVIIè siècle fut l'âge d'or de la piraterie dans le nord de l'Océan Pacifique. Les Espagnols, qui ramenaient en Europe les tonnes d'or, de sucre et de tabac qu'ils cultivaient ou pillaient aux Indes nord-occidentales, utilisaient à cette fin le système du convoi (la flota), c'est-à-dire qu'un grand nombre de navires marchands ou galions étaient regroupés et flanqués de frégates pour protéger les marchandises de tout assaut. Les pirates suivaient le convoi et attaquaient les retardataires, ce qui arrivait fréquemment étant donné la différence de gabarit des navires.Les îles Coconuts ont été à l'origine des histoires, souvent légendaires, de ces terribles brigands des mers. Après le départ de Drake en 1596, les marins qu'il laissa derrière lui se transformèrent vite de soldats en pirates et attirèrent à eux de nombreux pirates des Caraïbes ou mutins anglais et espagnols. Paradis des forbans et de la prostitution comparable à la non moins célèbre île de la Tortue, les îles Coconuts permirent une telle infestation des mers qu'Espagnols et Anglais s'allièrent une première fois en 1613 pour en faire le siège et la détruire, malgré leurs récents différends restés de la prise d'Alianza. Las, bien que la cité pirate mal défendue n'ait opposé qu'une résistance de mauvaise qualité, les pirates revinrent assez tôt aux Coconuts, terrorisant la population des villes côtières du Sud-Est. C'est l'époque de grands noms de la piraterie simlandaise comme Red Carter ou Calico Fred, voire quelques femmes (Morgan E. Mule, Bloody Chuck…) Il faudra attendre 1698 pour qu'un corps expéditionnaire espagnol débarque aux Coconuts et rase entièrement la cité pirate, forçant les pirates à s'établir sur des îlots plus discrets le long de la côte simlandaise.
Sur les mers de la côte Ouest, Utopia fut un autre haut lieu de la piraterie à partir des années 1620, alors que les navires espagnols n'hésitaient pas à faire de longs détours pour échapper aux pirates des îles Coconuts. La lagune désertée par les troupes castillanes servit de repère aux pilleurs des mers qui développèrent une alliance singulière avec un peuple papayen, les Akounamatas, qui firent bon accueil à ces hommes comme eux en marge de la société occidentale. De remarquables cités lacustres ont été laissées par ces populations, où le savoir-faire de charpentiers au service des pirates s'allia à la connaissance des sites littoraux que possédait les autochtones. Les populations de pirates étaient régulièrement grossies d'esclaves marrons, qui fuyaient leurs cruels maîtres espagnols dans les plantations de canne à sucre ou de tabac, et ne trouvaient de salut que dans la flibuste. Ils étaient guidés vers les ports secrets des pirates par les Akounamatas, qui purent opposer aux Espagnols une véritable guérilla. Ainsi aidés et formés, ils firent peser sur la côte Ouest tout autant de terreur que leurs alter ego des Coconuts, ramenant des prises remarquables dont la plus fameuse est celle du Néerlandais Mooi Leeg en 1648.La piraterie déclina au cours du XVIIIè siècle, en raison du tonnage plus léger et de l'armement plus solide des galions et de l'alliance défensive des Européens, sans toutefois jamais disparaître totalement.
1664–1740 : La conquête du continent
La (courte) suprématie des Anglais à l'Est du continent
La guerre de 1671 entre Néerlandais et Espagnols
Exploration et expansion des Français en Génésie
La rencontre des Continentaux et des Mayens
1740–1809 : Vent de liberté au Sud, expansion de l'autocratie au Nord
L'extension de l'Empire russe
Les Russes cherchaient depuis longtemps à agrandir leur empire, qui s'était déjà trouvé immensément grandi de l'acquisition définitive de la Sibérie au XVIIè siècle. Les explorateurs russes, des cosaques qui cherchaient principalement à acquérir des fourrures (de zibeline, de renard, d'hermine), s'étaient arrêtés au pied de la masse altière et infranchissable des Montagnes rocheuses, à l'instar de Simon Dejnev qui fonda la forteresse d'Anadyr en 1652 (à la frontière actuelle entre la Russie et Simland). Comme ces montagnes empêchaient tout passage d'Asie en Amérique, il faut rappeler qu'on ne considérait pas encore Simland comme un continent, mais comme une île dont on ne connaissait encore que les rivages méridionaux.
Il fallait pourtant dépasser cet horizon indépassable, car Pierre le Grand, tsar moscovite, chérissait tout autant l'idée de faire entrer la Russie dans le cercle des nations européennes capables de cartographier des lieux inconnus, qu'il espérait trouver, peut-être, un passage vers les richesses de Simland, puis de l'Amérique du Nord. Du point de vue des Russes, ce n'était pas le passage du Nord-Ouest qu'on recherchait, mais bien le passage du Nord-Est... C'est ainsi qu'on confia à l'amiral danois Vitus Béring cette mission périlleuse d'explorer les glaciales mers de Tartarie (qui ne bénéficient pas du climat du sud simlandais et sont assez peu idoines pour une croisière d'agrément), de cartographier la pointe occidentale du pays russe, et de planter le drapeau à l'aigle bicéphale sur toutes les terres vierges du dehors. Utilisant à leurs fins la légende de Ximr'an (ou Cymlan), plus ou moins associé à l'extrémité du monde par les Chinois qui la leur avaient communiquée lors des négociations du traité de Nertchinsk (1689), les Russes espéraient fortement trouver leur propre Eldorado.
Sur le Saint-Paul et le Saint-Pierre, Béring embarqua d'Okhotsk en 1740, village portuaire ouvrant sur la mer de Tartarie, et débarqua au Kamtchatka, qu'il ne reconnut cependant pas pour Cymlan. Les conditions climatiques obérant très clairement toute possibilité d'exploration maritime, Béring décida de continuer à pied, depuis la ville de Petropavlovsk-Kamtchatski qu'il venait de fonder, jusqu'à Anadyr-la-lointaine, puis plus loin, plus loin encore... Il n'atteignit pas le bout du monde, mais fut accueilli par une peuplade hospitalière des environs du réservoir Tulsk, les Kaliouktes. Grâce aux soins reçus, il put passer l'hiver, entouré de ses hommes, au milieu des aimables indigènes, et repartit au printemps 1741 dans son périple américain. Observant, le long de la Brenta, des campements d'Européens, c'est ainsi qu'il fit cette découverte surprenante : l'Asie, Simland et l'Amérique, — tout cela ne faisait qu'un seul continent ! Après avoir été accueilli avec politesse mais prudence par les hommes de la principauté d'Oulatar, il décida cependant de continuer jusqu'à ce qu'il ait découvert une terre qui fît partie de l'Amérique... il continua son voyage jusqu'au lac Rétropolis, où il fut prévenu par les Inupiaks de ne point continuer plus avant, conseil qu'il ignora. Bien mal lui en prit, car il fut en butte à l'hostilité des indigènes et à la maladie, et mourut une semaine plus tard, — mais en Alaska, qu'il avait découverte ! Le reste de l'expédition emporta la dépouille aux bords du réservoir Tulsk, et alors qu'une poignée d'hommes redescendait vers Anadyr annoncer les résultats de l'expédition, ils construisirent le fort de Snèg.Ainsi, les Russes entraient dans l'histoire comme les découvreurs de l'isthme de Béring, reliant Amérique et Asie. Ils s'approprièrent dès lors, nominalement, la possession de toute la partie Nord de Simland, allant jusqu'à l'Alaska, et comprenant aussi (en théorie) les installations des Continentaux et de l'Empire mayen. Cependant, ce n'est qu'en 1786 que le Français La Pérouse longera la côte aléoute (du Queens à la baie de Lituya, dans l'Alaska actuel), précisant les contours du continent simlandais.
La Guerre continentale (1782–87)
La colonisation de l'Alaska ne devait avoir lieu que 40 ans plus tard, sous l'impulsion de l'énergique Catherine II de Russie. En 1782, elle charge le navigateur Grégoire Chelikhov, qui établit des liaisons commerciales entre Simland et les îles Kouriles, de fonder une première colonie en Alaska, avec pour objectif non seulement le commerce de fourrures, mais aussi l'encerclement stratégique des colonies du Sud de Simland.La naissance des États de Simland
La révolution avortée des colonies espagnoles
La modernisation « prussienne » des Nordiques
1809–1860 : La naissance d'un espace économique et culturel simlandais
1860–1929 : Les États simlandais entre nationalisme et révolution
- Article détaillé : Première Guerre mondiale à Simland
1929–1945 : De la Grande récession à la Seconde Guerre mondiale
- Article détaillé : Seconde Guerre mondiale à Simland
Une crise violente et sans précédent
Montée des régimes autoritaires
La guerre civile en Méridionie se solde en août 1934 par la défaite militaire des républicains, qui créent un gouvernement en exil à New Amsterdam. Maître absolu d'un pays industrialisé de 60 millions d'habitants, Limertime cherche dans un premier temps à éviter tout conflit direct avec la Génésie, qui est protégée par le puissant Papaya. Ainsi, au cours d'une interview avec des journalistes américains il se déclare prêt à coopérer avec « toute personne saine d'esprit, c'est-à-dire qui n'est pas communiste », une façon de se rapprocher des chancelleries de New Amsterdam et d'Utopia en se présentant comme le champion de la lutte antithoulakienne. Parallèlement, il décide de s'appuyer sur le Parti pour noyauter les institutions de l'État méridional, un processus connu comme la « normalisation ». Plus de 20.000 militants communistes ou opposés au régime sont déportés avant la fin de l'année 1934. Ainsi, dès la fin 1934 le régime méridionien se trouve aligné sur ses équivalents allemand et italien.
La Ligue simlandaise se trouve tout-à-fait impuissante à réprimer ces excès, ne serait-ce que moralement, au nom du principe de souveraineté des États. De nombreux intellectuels se trouvent séduits par le message vitaliste et l'esthétique virile du mouvement limertimien, tels Sim La Chapelle au Maxisland ou Arnold Mousey dans le dominion de Ramur. C'est ainsi que le limer-fascisme essaime un peu partout à Simland, De Choisoni (président nordique) et le chancelier mayen Garin Lohëen affichant ouvertement leur sympathie pour le militarisme méridional.
Les trois puissances signent des traités bilatéraux d'assitance militaire et de coopération économique en 1935, puis se réunissent au sein de l'A.C.S. (Association de collaboration simlandaise) en le 6 février 1937. Pourtant, Limertime ne précipite pas le réarmement et semble dans un premier temps plus préoccupé par l'établissement d'un équilibre interne entre l'Armée et le Parti. Mais la relance économique méridionale, qui a eu de spectaculaires résultats, est basée sur une politique de grands travaux ; or, les infrastructures d'avant la guerre civile étant rapidement reconstruites, l'économie méridionale devient structurellement dépendante de matières premières comme le cuivre ou le pétrole, qui se trouvent en Génésie. Devant une balance commerciale défavorable en faveur de son voisin du Nord-Est, Limertime décide, en décembre 1936, de préparer une guerre éclair qui doit lui permettre d'accéder au plus vite aux puits de pétrole du Nord de la Génésie. Pour s'assurer de la coopération de ses alliés de l'A.C.S., il leur laisse entendre qu'un partage équitable du nord et du centre de Simland pourrait avoir lieu, car il ne croit pas que les Papaïottes, les Néo-Amsterdamois ou les Britanniques se risqueront à mettre en exécution leur promesse de protection sur la Génésie.
1945–1973 : Simland dans la Guerre froide
- Article détaillé : Guerre froide à Simland