Histoire de Simland
L'histoire de Simland est une composante majeure de l'identité culturelle de la Nation de Simland. C'est un projet collectif et collaboratif qui présente deux facettes.
- L'histoire dite fictive fait remonter les origines de Simland aux peuplades originelles dites Simérindiennes, puis relate l'évolution de ce pays-continent à travers sa découverte par les Espagnols en 1542, sa colonisation par les Européens, ses indépendances successives, enfin la constitution du pays en tant qu'État fédéral en 2003.
- L'histoire dite réelle est la continuation de cette histoire à partir de 2003, autrement dit depuis que Simland existe en tant que forum actif sur l'Internet. Bien qu'une réalité « numérique » existe au vu de tous sur le forum, les Simlandais sont extrêmement prompts à développer du Jeu de Rôles autour des évènements qui jalonnent la vie du site, aussi la chronologie des présidences et des faits marquants se retrouve-t-elle dans cette forme « romancée ».
Dans les deux cas, il s'agit donc de constructions qui permettent d'enrichir la culture simlandaise, basées sur des conventions entre les membres — bien qu'une liberté très large soit laissée à chaque citoyen d'imaginer sa propre histoire, se basant ou non sur ces conventions !
Sommaire
- 1 Histoire fictive de Simland (de la Préhistoire à 2003)
- 1.1 Période précoloniale
- 1.2 1542–1602 : L'âge des premières explorations
- 1.3 1602–1664 : Implantation côtière et premières rivalités
- 1.4 1664–1740 : La conquête du continent
- 1.5 1740–1809 : Vent de liberté au Sud, expansion de l'autocratie au Nord
- 1.6 1809–1860 : La naissance d'un espace économique et culturel simlandais
- 1.7 1860–1929 : Les États simlandais entre nationalisme et révolution
- 1.8 1929–1945 : De la Grande récession à la Seconde Guerre mondiale
- 1.9 1945–1973 : Simland dans la Guerre froide
- 1.10 1973–2003 : La reprise du processus d'unification
- 2 Histoire réelle de Simland (de 2003 à nos jours)
- 3 Articles connexes
Histoire fictive de Simland (de la Préhistoire à 2003)
Période précoloniale
La période précoloniale — on dit parfois présimlandenne — n'a pas d'origine définie, et la question de savoir quand l'être humain a pour la première fois foulé le sol simlandais divise les spécialistes. La théorie ancienne, dite théorie de la chronologie brève, affirmait que les populations humaines n'avaient pu atteindre la Sibérie que tardivement et plaçaient donc la date des premiers peuplements simérindiens vers 17.000 av. J.-C., datation avant laquelle on ne retrouve plus d'objets témoignant d'une population humaine. Cependant, des études génétiques récentes ont mis en avant la parenté des premiers Simlandais avec des peuples asiatiques bien plus anciens, plaçant vers 50.000 av. J.-C. la date de franchissement des Montagnes rocheuses. Une fois les plaines fertiles du centre de Simland atteintes, les Simérindiens conquirent très vite tout l'espace simlandais, jusqu'à ce que certains groupes continuassent leur progression le long du littoral alaskan vers l'Amérique.
L'Empire simtèque : une culture florissante
L'entité politique la plus puissante du Simland précolonial fut aussi le siège d'une culture florissante, qui laissa un héritage important dans l'actuel État du Grand Sud. Organisés, pendant son âge d'or, autour de leur capitale Fortuniwa dès Lacos, huey altepetl (« grande cité ») fondée en 1376 par le légendaire Papoupunchu, les Simtèques étaient de sédentarisation récente, mais développèrent pourtant rapidement une des civilisations parmi les plus avancés du Nouveau Monde, comparable à celui des empires inca et aztèque. La région avait sans doute été peuplée bien avant le XIVème siècle par des populations magnaméridionales connaissant une organisation sociale sous forme de tribus, mais Papoupunchu, après un voyage mythique qui lui fit faire le tour du monde connu, fut le fondateur d'un État plus jeune auquel il donna ses premiers rites : le culte de Maxis, divinité cosmogonique régnant sur les cieux (et les lamas), et la mythologie Sim tentant d'expliquer le monde par le besoin impérieux qu'auraient eu, un jour, les dieux de se divertir en regardant des individus se laver les mains après être allés aux toilettes.
Les relations entre Magnaméridionie et Amérique précolombienne sont attestés, et les premiers héritèrent probablement des seconds leur avance technologique en astronomie et en agriculture, à l'époque précédant l'arrivée de Papoupunchu. À la fin de son règne, celui-ci créa avec les cités environnantes une Alliance qui garantissait l'équilibre de la région, tout en assurant à Fortuniwa dès Lacos d'être traitée en égale par des entités bien plus anciennes. En 1415, Lapin Fumant, un général mandé par l'empereur aztèque Huitzilíhuitl, prit le pouvoir à Fortuniwa. Son règne fut marqué par une militarisation de l'État et une réforme de l'armée, qui abolit la pratique millénaire de la « guerre fleurie » (guerre ritualisée à visée sacrificielle) et répartit les guerriers en cinq classes suivant leur position sociale. L'Empire simtèque devint le « pays des quatre fleuves », où le roi de Fortuniwa se trouva suzerain des contrées depuis la forêt des Apach jusqu'aux montagnes du Nord (massif Muffat).
L'Empire simtèque, malgré son expansion rapide, n'en recelait pas moins de multiples faiblesses. L'exogamie introduite par Lapin Fumant permit de régénérer la race des Simtèques, affaiblie par des siècles d'une lourde consanguinité. Le terme d'« Empire », libéralement distribué par les chroniqueurs espagnols, ne doit pas occulter la faible centralisation de l'État simtèque, qui avait conservé les féodalités particulières des caciques, souvent souverains légitimes de leurs propres altepetl. Cependant, cette hégémonie formelle permit le développement d'une culture véritable et florissante, où sont chantées de nombreuses épopées que transmettent la tradition orale, et où les technologies furent remarquablement en avance sur leur temps, surtout en ce qui concerne l'astronomie, les mathématiques et l'ingénierie. Les tributs en balles de coton, plumes de quetzal, mesures d'or, vêtements précieux, etc., payés quatre fois par an par les provinces conquises au souverain, permettant aux Fortinuwaens d'afficher un luxe sans commune mesure avec ceux des autres cités de l'Antiquité précoloniale. Peuple relativement doux, les Simtèques pratiquaient toutefois à l'occasion le sacrifice humain, pour rigoler.
Les Mayens : de grands guerriers
Les Mayens, comme leurs proches parents les Nordiques, sont issus de groupes ethniques totalement différents des autres groupes simérindiens, possédant une complexion très pâle et les cheveux blonds ou roux, à la façon des Scandinaves. Le mystère de leur origine n'est pas pour l'instant totalement élucidé par les scientifiques, qui tendent à penser que les mouvements de population qui donnèrent leur ascendance aux Mayens furent bien plus tardifs que ceux des groupes mongoloïdes, — peut-être au Vème millénaire av. J.-C., période qui voit l'apparition d'une agriculture sédentaire dans la région des Mille-Rivières. Venus d'Asie centrale, les caucasiens auraient conservé une pureté raciale remarquable au Mao par une pratique rigoureuse de l'endogamie, alors que d'autres populations blanches dans le Sud de Simland et en Amérique auraient perdu leur unité raciale par la pratique libérale du métissage avec les populations aborigènes.
Vers le IVème millénaire, on constate l'érection de nombreux tumuli, signalant une conscience accrue du culte dû aux morts. Ces tumuli présentent une particularité : ils possèdent deux entrées afin de permettre, d'une part le passage du guerrier dans le royaume des morts, au Grand Banquet, d'autre part sa sortie, selon la conception cyclique du temps qui était celle des anciens Mayens. Leur mythologie était très-riches d'histoires fabuleuses , mais leurs dieux n'inspiraient pas la terreur, comme ceux des Simtèques : ils devaient inspirer la compassion pour leur charge très lourde et l'admiration pour leur ardeur au combat. Eux-mêmes vivaient simplement, se contentant de cassines austères en pin grossier dont la construction pour lui-même revenait à tout homme le jour de ses dix-huit ans ; ils chassaient par nécessité et guerroyaient par instinct.
Les Mayens acquirent leurs lettres de noblesse au sein du þúsundfljót, un Empire mythique dont on ne sait plus grand'chose qui ne relève de la légende. Désignant d'abord dans les légendes ancienne, la totalité du monde connu, peuplée d'hommes en son centres et de créatures mythologiques (elfes, nains, lutins) à sa périphérie, le þúsundfljót désigna ensuite l'alliance des royaumes mayens qui se forma vers le VIIIème siècle, époque des raids dévastateurs contre les Cités magnaméridionales, avant de se constituer en empire aux alentours de l'an mil. L'Empire þúsundfljót devait assurer la continuité du pouvoir entre les mains du plus brave des guerriers, de la lignée de Väjxö, l'invulnérable Roi du Nord qui vainc dans les sagas le Serpent Ƿōden en combat singulier.
L'unité politique mayenne fut extrêmement tardive et resta toujours très lâche, l'Empire n'étant qu'une vaste mouvance unie à l'Empereur qui, bien que sa résidence cérémonielle fût fixée aux Mille-Rivières, devait constamment parcourir le pays avec une cour si réduite qu'il faisait presque figure de particulier. Les vassaux de l'Empereur, nobles et ombrageux, se montraient volontiers jaloux de leurs prérogatives, prompts à la querelle, dussent-ils pour cela plonger la région dans un état de guerre perpétuelle ; bien qu'avec cela, libéraux et grands seigneurs, ne se distinguant de leurs compagnons d'armes que par la bravoure supérieure qu'on attendait de leur commandement. C'est cette instabilité qui affaiblit finalement le þúsundfljót, malgré sa redoutable puissance de guerre ; on vit alors l'émergence d'une régence de Phénix indépendante au XVIème siècle, qui n'accordait plus à l'Empereur de þúsundfljót qu'une suzeraineté toute formelle.
Géographie des peuples simérindiens
L'histoire du Simland précolonial ne se résume pas à celle de ses deux plus puissants empires puisque de nombreuses communautés existaient à l'arrivée des Européens et subsistent encore. Il faut tâcher d'en tracer une géographie, alors que nous disposons encore de trop peu d'éléments pour en réaliser une véritable généalogie.
Dans les Montagnes rocheuses, les peuplements humains étaient rares et clairsemés, subissant un cloisonnement forcé en raison du relief, les relations entre les différentes vallées — vallée de l'Hanovria, vallée de l'Avalon, vallée de la Mandres, etc. — étaient exceptionnelles, ce qui ne permit pas le développement d'une culture extrêmement riche. La vallée de la Mandres était la moins peuplée, et d'ailleurs sa population a vite disparu au XVIIème siècle : il s'agissait probablement de groupes mongoloïdes, peut-être même selon la légende de descendants de Genghis Khan, comme le revendiquait la désormais défunte famille de Lone. On a plus de renseignements sur les habitants primitifs du Thoulak, les Kaliouktes, peuples proches des Tchouktches sibériens avec lesquels ils communiquaient, habitant des yourtes, vivant de viande de rennes et de cueillette, et par ailleurs de vrais chics types, plutôt licencieux eu rapport au comportement de leurs épouses. Quant aux Qalis, Talwiks, Soweks et Woldas, groupes habitant la vallée de l'Avalon et en guerre perpétuelle, ils ne faisaient la paix que pour organiser annuellement des carnavals bariolés sur un lieu unique, bizarrement supposé habité par les esprits Lan, Gong, Beng et Thu (L.G.B.T.) — ce lieu est aujourd'hui occupé par la gare d'Orema, son plus célèbre (et d'ailleurs son seul) lieu touristique.
La partie centrale de Simland — Continental State, Maxisland, Bassin de Simland —, composée de larges prairies et de forêts, est la région des Mound Builders ou bâtisseurs de tumuli, qui n'étaient pas sédentaires, mais rendaient tout de même un culte monumental aux ancêtres. Les individus les plus représentatifs de cette famille sont les membres de la tribu des Molossatas, dont la capitale, autour de la Louisienne, a laissé des témoignages admirables du passé. Plus au Nord, aux alentours de l'actuelle Sindai, on rencontrait un autre peuple de chasseurs-cultivateurs, les Tgaliyaks, dont les 30.000 à 40.000 membres étaient organisés en une vaste confédération de 5 tribus. Ces peuples vivaient de la culture du maïs, de la courge et des haricots, appelées les « Trois Sœurs ». Ils étaient de grands vanniers et beaucoup devinrent plus tard artisans lors de l'arrivée des Européens. C'est aussi le mode de vie des habitants primitifs de la Génésie, les Yatupeks, estimés à 20.000 individus à l'époque française. Aux alentours du lac Retropolis, Inupiaks et Chilwaukees avaient même atteint un certain niveau d'urbanisation, notamment en construisant des cités lacustres. On note également la présence des Lenape sur le site de l'actuelle New Amsterdam.
Les Grandes Plaines ont vu le développement d'une culture originale, proche de celle des Magnaméridionaux avec lesquels ils partageaient leur langue, par ailleurs excellents potiers. Ils vivaient de l'élevage d'ovins dans le Nord (Chapiyamahas, Katsankatpejaw dont le campement majeur était l'actuelle ville de Dayle Metropole appelé autrefois Katpejaw avec ses mégalithes), mais avaient pu se sédentariser dans le Sud (Kivaparlas, Chépamwagépavus) où ils vivaient dans des huttes de terre séchée (hogans). Leur parentèle était matrilinéaire.
Enfin, quelques milliers d'Inuits habitent toujours les extrémités septentrionales du Lewsland.
1542–1602 : L'âge des premières explorations
Lorsqu'il atteint les Antilles en 1492, Christophe Colomb est persuadé d'atteindre les Indes, ignorant les contours du continent nord-américain sur lequel il se trouve. Si sa présomption comprend une erreur de continent, elle s'avérera proche des faits puisqu'une bande de terre relie bien l'Asie aux Amériques.
Découvert par hasard par l'explorateur espagnol Francisco de Orellana en 1542, le continent simlandais nourrira très vite de nombreux fantasmes d'un Eldorado nordique — assez pour y justifier le retour d'autres explorateurs, puis l'établissement définitif des premiers colons.
L'expédition d'Orellana
En 1522, lorsque l'expédition de Magellan revient à Cadix, en Espagne, les Européens se rendent définitivement compte de la circularité du monde, ainsi que de l'existence d'un océan séparant les deux « Indes ». Cependant, toute la partie septentrionale du Pacifique reste alors complètement inexplorée. Mais déjà, de nombreux mythes aztèques, transmis aux conquistadores par le biais d'interprètes, faisaient état de l'existence d'une île immense d'une richesse mirobolante située dans la direction du Nord-Ouest. Dans le même temps, le mythe de l'île de Californie, apparu à la fin du XVème siècle dans le roman de chevalerie d'Esplandien et improprement appliqué à la Basse-Californie mexicaine (qu'on finit par découvrir n'être qu'une péninsule), entretenait encore plus la confusion :
- « Sçaches qu'à main droicte des Indes tu trouveras une isle [...] moult proche de bort de Paradis Terrestre ; et qu'icelle de femmes noires est poeuplée, et sans homme auqun par my elles, car vivans à la façon d'Amazones. Icelles estoyent fort belles et robustres, de valoeur ardante et de grant force. Grante estoyt l'isle, aveque roides rochiers. Leurs armes estoyent toustes en or ; elles dontoyent bestes saulvaiges et leur mestoyent harnoys. Dedans touste l'isle ne trouveroys nul métal sinon or. »
- — Garcia Ordoñez de Montalvo, Les Exploits d'Esplandien, 1496
- « Sçaches qu'à main droicte des Indes tu trouveras une isle [...] moult proche de bort de Paradis Terrestre ; et qu'icelle de femmes noires est poeuplée, et sans homme auqun par my elles, car vivans à la façon d'Amazones. Icelles estoyent fort belles et robustres, de valoeur ardante et de grant force. Grante estoyt l'isle, aveque roides rochiers. Leurs armes estoyent toustes en or ; elles dontoyent bestes saulvaiges et leur mestoyent harnoys. Dedans touste l'isle ne trouveroys nul métal sinon or. »
C'est dans cette atmosphère de mystère et d'aventure, où tout Européen déçu de sa condition sociale mais plein de hardiesse peut espérer mettre la main sur une richesse prodigieuse aux Indes, que quelques troupes de conquistadores, moins bien soutenus par les monarques qui les envoient que par leurs rêves de fortune, partent à la recherche des trésors de l'Amérique. En 1542, l'Espagnol Francisco de Orellana, après une mission d'exploration en Amérique du Sud où il remonte le cours de l'Amazone et de l'Orénoque, perd son navire en raison des attaques indiennes et est forcé de continuer son périple à pied, avec 300 hommes, à travers les jungles tropicales et la Cordillère des Andes. La légende, que sa chronique (Relation de la découverte récente du fameux Grand Fleuve des Indes, ainsi que de l'île de Californie, par le capitaine Francisco de Orellana) entretint par la suite, veut qu'il ait alors découvert le légendaire Eldorado ; moins charmé par la douceur de vivre de la société qui l'accueille que par les quantités d'or qu'elle contient, il y serait resté deux ans. Il aurait réussi à obtenir des indigènes la construction d'un bateau pour rejoindre le Levant lointain, c'est-à-dire pour rejoindre l'habitat des dieux.
Du point de vue historique, il est plus plausible de supposer qu'il ait fini par atteindre les possessions espagnoles sur la côte Pacifique, comme Lima, l'imagination de ce digne successeur de Colomb ayant fait le reste. En tous cas, bien qu'il soit sans doute exagéré de penser qu'il ait inversé l'Est et l'Ouest en tentant de rentrer en Europe depuis le Pérou (c'est le mythe de l'« Erreur d'Orellana » très présent dans les études des premiers historiographes simlandais), il est certain que son expédition a dérivé vers le Nord-Ouest au cours de multiples tempêtes qui finirent par l'entraîner, avec un équipage ramené à peu ou prou 70 hommes, sur les rives de la Baie du Grand Sud.
Les débuts de la colonisation espagnole
La véritable « Californie » mexicaine s'étant bientôt révélée n'être qu'une une péninsule aride et sans ressources, le continent simlandais redevint le point de fixation des Espagnols dans les années 1560, après quelques années d'oubli. Un jeune aventurier encore inexpérimenté, Federico de Narizana1, fut mandaté par le roi Philippe II afin de constituer une flotte pour la « Constitution, Civilisation &. Exploitation de cette Partie de notre Empire, que l'on nomme Eldorado, et l'Evangélisation des Indigènes payens qui y vivent ; avec Licence et Prescription, pour notre aimé Serviteur, d'en conduire tout l'Or qu'y trouvera, par Flotte spéciale, dans nos bons Etats ; et d'y faire fondre toutes Idoles payennes qu'y trouvera. »
Avec une flotte de 5 galions et 430 hommes, Narizana s'embarqua à Acapulco le 20 septembre 1569 et, grâce aux indications maritimes trouvées dans la chronique d'Orellana, qu'il possédait, réussit l'exploit non seulement de retrouver le continent découvert par son cousin, mais encore de débarquer quasiment au même endroit : quelques 7 kilomètres plus au Sud, à l'embouchure du fleuve Saint-Laurent. (Cette précision astronomique montre les progrès effectués au cours du siècle par les Portugais et les Espagnols dans la science maritime.) Après avoir repéré quelques habitations indigènes ramassées le long du fleuve, on ne sait trop pourquoi, il se montra fort peu civil puisque le narrateur de l'Histoire de Ramur City nous dit qu'« arrivés sur nos plages, des boulets de feu ont surgis de leurs bateaux et ont commencés à casser nos maisons et nos temples »2. C'est ainsi que débuta la colonisation espagnole de cette partie du continent qui borde la Baie du Grand Sud et qui fut baptisée du nom de Simérindie (en espagnol : Simerindia), par jeu de mots sur le nom du continent américain, déjà découvert, et sur le mot de Sim qui était en réalité l'endonyme par lequel les indigènes se désignaient.
La colonisation fut extrêmement difficile. Narizana, qui s'était proclamé gouverneur de Simérindie en posant le pied sur le Nouveau-Nouveau Monde, ordonna la construction immédiate d'une colonie sur le site de la capitale Fortuniwa dès Lacos, rebaptisée Alianza (référence biblique à l'alliance passée entre Dieu et les hommes, la Simérindie étant assimilée à la Terre Promise). Cependant, l'état de guerre perpétuel avec le puissant Empire simtèque mit sérieusement en danger la survie de la colonie, dont le nombre d'habitants passa de 410 à 70. De surcroît, privé du soutien de ses hommes qui ne supportaient plus son autoritarisme, Narizana fut mis à mort en 1574. La colonie finit par ménager une trêve avec les Indiens, qui pouvait sembler leur assurer une coexistence pacifique.
Les Européens à la recherche de l'Eldorado
Philippe II, inquiet de ne pas voir arriver l'or promis par Narizana, réagit avec lucidité en ordonnant l'envoi d'un corps expéditionnaire de 1000 hommes avec mission de reprendre les choses en main et de mettre ladite, d'ailleurs, sur l'or d'Eldorado. Hernando Ribeira, chef de cette troupe mercenaire, débarqua en 1577 et prit le commandement de la colonie d'Alianza. 1577 marque l'acte final de la destruction de l'Empire simtèque, orchestrée avec 300 hommes, et qui permit aux Espagnols de récupérer un butin impressionnant. Les côtes de la péninsule comoréenne et des Apach reçurent à leur tour leurs premières colonies en 1592 (Utopia) et en 1594 (Aceira), où cependant le développement de ports prospères (fournissant perles et poissons) permit un développement plus pacifique que vingt ans plus tôt, pour les conquérants de l'Empire simtèque.Les Espagnols ne gardèrent pas très longtemps leur monpole d'exploitation du Nouveau-Nouveau Monde. En effet, les Français, trop inquiets de voir une nouvelle terre d'outre-mer leur échapper, après qu'ils ont déjà été exclus de la colonisation des Amériques, décidèrent de rattraper leur retard en envoyant, dès 1574, une flotille cartographier les côtes du continent. Jean de Verrazane, petit-fils de l'explorateur éponyme du début du siècle, se vit confier cette délicate mission : parti de La Rochelle, il longea les côtes occidentales (Queens actuel), notamment celles de la baie de New Amsterdam qu'il nomme alors Nouvelle Angoulême, trop content, peut-être, de s'épargner la recherche d'un toponyme neuf puisque son aïeul en avait déjà trouvé de très-valables dans son expédition d'Amérique du Nord. Cependant cette expédition, qui ne disposait que d'un équipement d'exploration (deux caravelles), ne fournit pas à Henri III les trésors de l'Eldorado tant espérés.
1602–1664 : Implantation côtière et premières rivalités
L'arrivée inopinée des Anglais
Les Anglais eurent rapidement vent de la découverte des Espagnols, et la sage Élizabeth Ière, passablement agacée de voir ses cousins Habsbourg crâner avec tout leur nouvel or d'Amérique la soumise, n'aurait pas été jusqu'à laisser aux Ibériques l'occasion de lui couper une fois de plus l'herbe sous le pied, qu'elle avait fort léger par ailleurs. La souveraine manda à son loyal serviteur sir Francis Drake de bien vouloir faire la nique aux galions espagnols par la bonne vieille méthode consistant à harceler, assiéger, assassiner et dans tous les cas piller. Sir Francis mit donc le cap sur la Baie du Grand Sud et s'établit rapidement dans les îles Coconuts, fit bisquer les Espagnols en interceptant leurs galions durant quelques mois de l'été 1594, mais il n'enleva pas Alianza, qui possédait une solide garnison. Rappelé en Amérique pour organiser l'attaque de Panama, le corsaire laissa quelques centaines d'hommes sur place avec deux pinasses afin qu'ils harcelassent les fâcheux jusqu'à ce que ces derniers se lassassent, comme de juste.
L'archipel des Coconuts se révéla bientôt être une base stratégique de tout premier plan dans la guerre entre Anglais et Espagnols. Élizabeth autorisa la formation d'une Compagnie de la Reine ou Queen's Company, chargée de s'établir sur la côte orientale du Nouveau-Nouveau Monde. C'est cette compagnie qui fonda Fangard en 1602, lorsque 300 colons embarquèrent sur le Jewideo Dotcom (en hommage à l'armateur, un Juif). La nouvelle colonie dite de la Reine ou Queen's Colony devint donc la toute première implantation du Royaume d'Angleterre en-dehors du continent européen.
Le traité de Londres (1604)
Cependant, le conflit du moment entre Anglais et Espagnols, nommé avec justesse la première guerre anglo-espagnole (1585–1604), perdurait, et l'arrivée des colons anglais sur le continent renforçait le sentiment d'encerclement des Alianzais clairvoyants. Devant les difficultés que devaient causer cet évènement inattendu, ils demandèrent des renforts des cités d'Aceira et d'Utopia et, au printemps 1603, envoyèrent un petit corps d'armée trancher le nœud gordien et aussi la gorge de ces cinq cents coquins. Leur commandant, Villalobos, général expérimenté qui avait servi en Espagne (et qui était général comme le sont tous les Espagnols), sûr de lui, ne prit même pas le précaution de s'assurer du soutien des tribus environnantes. Bien mal lui en prit, car les Uta-simtèques, dont les villages se situaient à l'embouchure du fleuve Hangelton à un point de passage obligé des troupes espagnoles, avaient toutes les raisons du monde d'exécrer les conquérants ibériques et aucune de sérieuse d'être discourtois envers ces braves marchands anglais qui allaient sûrement leur vendre du thé. Les Espagnols furent longuement harcelés par les indigènes durant leur marche et, affaiblis en pénétrant sur le territoire anglais, ils furent attendus par le gouverneur de la colonie, John Hangelton l'éponyme, qui les défit à la bataille de Fangard, le 27 août 1603.
Hangelton exploita la supériorité que l'évènement, totalement inattendu et quasiment providentiel, lui donnait sur les Alianzais. En octobre 1603, il traversa le fleuve Saint-Laurent et commença le siège d'Alianza. La ville, qui souffrait d'un hiver particulièrement rude et de désertions importantes, se rendit en février 1604 — une forteresse de trente-six canons se rendait devant le siège de cinq cents hommes, tout comme, ironie de l'histoire, la puissante Fortuniwa dès Lacos s'était rendue à Ribeira quelques trente ans plus tôt. Le 28 août 1604, le nouveau roi anglais, Jacques Ier, imposait ses conditions à Philippe III lors du traité de Londres, signé à Somerset House, qui entérinait notamment le transfert de toute la colonie d'Alianza aux Anglais « jusqu'à vingt lieues de la Ville d'Aceira ». Alianza fut aussitôt rebaptisée Ramur Town par les Anglais victorieux. En deux ans, les Anglais avaient réussi le tour de force de s'emparer de toute la partie septentrionale de la Baie du Grand Sud.
Le développement pacifique des Français et Néerlandais
Tout ce trafic anglo-espagnol fort lucratif qui avait lieu en Simérindie ne devait pas laisser indifférentes d'autres cours européennes. La présence d'abondants bancs de poissons attira l'attention, dans un premier temps, l'attention de Louis XIII de France qui ordonna d'y établir un petit pied-à-terre pour le commerce avec les autochtones, avec l'intention, surtout, d'en faire un poste avancé pour rejoindre Indes. Frédéric Bellenfant fut le chef de cette expédition qui partit de La Rochelle en 1620 et fonda, au pied du massif Muffat, le petit comptoir de Port-Français, qui se trouvait à proximité d'une minuscule colonie anglaise, la colonie de Norrington, qui périclita bientôt lorsque Port-Français se montra plus prospère et plus apte à survivre aux hivers grâce aux bonnes relations entretenues avec les Indiens.
C'est aussi en 1624 que les premiers colons néerlandais (en réalité originaires du midi des Pays-Bas, donc des Belges) s'installent sur l’île de Mannahatta, fondant la Nouvelle-Belgique (Nova Belgica) et construisant une colonie qui prendrait bientôt le nom de New Amsterdam. La compagnie néerlandaise des Indes nord-occidentales (GNWC) y débarqua trente familles de colons protestants originaires de Wallonie, en 1625. L'ingénieur Crijn Fredericxsz s'occupa de faire de cette colonie une des mieux organisées de Simérindie, construisant un petit fort à l'embouchure de l'Hudson sur une île de la baie, construisant une école, un hôpital, un marché et planifiant un système cadastral. Les Néerlandais étaient surtout motivés par la perspective de commerce de fourrures avec les Indiens.
Les Néerlandais s'intéressèrent de plus en plus au continent simlandais, alors que leur maîtrise des mers leur faisait atteindre un âge d'or au XVIIème siècle, aussi explorèrent-ils le littoral de l'actuel Simland Méridional pour y fonder en 1641 la ville d'Ostende Flor, qui devint prospère non seulement comme port de pêche mais aussi dans la culture du coton.
Le 3 Juin 1624, après une expédition maritime de plusieurs mois sur le vaste océan, quelques 102 colons fondèrent la ville de Westfield, qui allait devenir par la suite une ville florissante à la tête des West States.
Les colonies françaises et néerlandaises attinrent très vite une certaine prospérité (alors que les Anglais se heurtaient encore aux résistances indiennes) et se dotèrent de leurs propres chartes, devenant des municipalités reconnues par leurs propres métropoles. Ils s'intéressèrent surtout aux terres à l'intérieur du continent, espérant trouver de nombreux points d'approvisionnement en bois et en fourrures alors qu'ils défrichaient le littoral pour y planter du tabac. Dans les années 1620 et 1630, les Néerlandais conduisirent plusieurs explorations dans le Bassin de Simland et dans la région des lacs Oméga, fournissant une cartographie relativement précise de ces territoires mais ne réussissant pas à s'implanter devant l'hostilité des Indiens Yatupek.
La grande époque de la piraterie
En dépit, ou plutôt grâce à ces implantations multiples de puissances européennes sur le continent simlandais, le XVIIè siècle fut l'âge d'or de la piraterie dans le nord de l'Océan Pacifique. Les Espagnols, qui ramenaient en Europe les tonnes d'or, de sucre et de tabac qu'ils cultivaient ou pillaient aux Indes nord-occidentales, utilisaient à cette fin le système du convoi (la flota), c'est-à-dire qu'un grand nombre de navires marchands ou galions étaient regroupés et flanqués de frégates pour protéger les marchandises de tout assaut. Les pirates suivaient le convoi et attaquaient les retardataires, ce qui arrivait fréquemment étant donné la différence de gabarit des navires.Les îles Coconuts ont été à l'origine des histoires, souvent légendaires, de ces terribles brigands des mers. Après le départ de Drake en 1596, les marins qu'il laissa derrière lui se transformèrent vite de soldats en pirates et attirèrent à eux de nombreux pirates des Caraïbes ou mutins anglais et espagnols. Paradis des forbans et de la prostitution comparable à la non moins célèbre île de la Tortue, les îles Coconuts permirent une telle infestation des mers qu'Espagnols et Anglais s'allièrent une première fois en 1613 pour en faire le siège et la détruire, malgré leurs récents différends restés de la prise d'Alianza. Las, bien que la cité pirate mal défendue n'ait opposé qu'une résistance de mauvaise qualité, les pirates revinrent assez tôt aux Coconuts, terrorisant la population des villes côtières du Sud-Est. C'est l'époque de grands noms de la piraterie simlandaise comme Red Carter ou Calico Fred, voire quelques femmes (Morgan E. Mule, Bloody Chuck…) Il faudra attendre 1698 pour qu'un corps expéditionnaire espagnol débarque aux Coconuts et rase entièrement la cité pirate, forçant les pirates à s'établir sur des îlots plus discrets le long de la côte simlandaise.
Sur les mers de la côte Ouest, Utopia fut un autre haut lieu de la piraterie à partir des années 1620, alors que les navires espagnols n'hésitaient pas à faire de longs détours pour échapper aux pirates des îles Coconuts. La lagune désertée par les troupes castillanes servit de repère aux pilleurs des mers qui développèrent une alliance singulière avec un peuple papayen, les Akounamatas, qui firent bon accueil à ces hommes comme eux en marge de la société occidentale. De remarquables cités lacustres ont été laissées par ces populations, où le savoir-faire de charpentiers au service des pirates s'allia à la connaissance des sites littoraux que possédait les autochtones. Les populations de pirates étaient régulièrement grossies d'esclaves marrons, qui fuyaient leurs cruels maîtres espagnols dans les plantations de canne à sucre ou de tabac, et ne trouvaient de salut que dans la flibuste. Ils étaient guidés vers les ports secrets des pirates par les Akounamatas, qui purent opposer aux Espagnols une véritable guérilla. Ainsi aidés et formés, ils firent peser sur la côte Ouest tout autant de terreur que leurs alter ego des Coconuts, ramenant des prises remarquables dont la plus fameuse est celle du Néerlandais Mooi Leeg en 1648.La piraterie déclina au cours du XVIIIè siècle, en raison du tonnage plus léger et de l'armement plus solide des galions et de l'alliance défensive des Européens, sans toutefois jamais disparaître totalement.
1664–1740 : La conquête du continent
La (courte) suprématie des Anglais à l'Est du continent
La guerre de 1671 entre Néerlandais et Espagnols
Exploration et expansion des Français en Génésie
La rencontre des Continentaux et des Mayens
1740–1809 : Vent de liberté au Sud, expansion de l'autocratie au Nord
L'extension de l'Empire russe
Les Russes cherchaient depuis longtemps à agrandir leur empire, qui s'était déjà trouvé immensément grandi de l'acquisition définitive de la Sibérie au XVIIè siècle. Les explorateurs russes, des cosaques qui cherchaient principalement à acquérir des fourrures (de zibeline, de renard, d'hermine), s'étaient arrêtés au pied de la masse altière et infranchissable des Montagnes rocheuses, à l'instar de Simon Dejnev qui fonda la forteresse d'Anadyr en 1652 (à la frontière actuelle entre la Russie et Simland). Comme ces montagnes empêchaient tout passage d'Asie en Amérique, il faut rappeler qu'on ne considérait pas encore Simland comme un continent, mais comme une île dont on ne connaissait encore que les rivages méridionaux.
Il fallait pourtant dépasser cet horizon indépassable, car Pierre le Grand, tsar moscovite, chérissait tout autant l'idée de faire entrer la Russie dans le cercle des nations européennes capables de cartographier des lieux inconnus, qu'il espérait trouver, peut-être, un passage vers les richesses de Simland, puis de l'Amérique du Nord. Du point de vue des Russes, ce n'était pas le passage du Nord-Ouest qu'on recherchait, mais bien le passage du Nord-Est... C'est ainsi qu'on confia à l'amiral danois Vitus Béring cette mission périlleuse d'explorer les glaciales mers de Tartarie (qui ne bénéficient pas du climat du sud simlandais et sont assez peu idoines pour une croisière d'agrément), de cartographier la pointe occidentale du pays russe, et de planter le drapeau à l'aigle bicéphale sur toutes les terres vierges du dehors. Utilisant à leurs fins la légende de Ximr'an (ou Cymlan), plus ou moins associé à l'extrémité du monde par les Chinois qui la leur avaient communiquée lors des négociations du traité de Nertchinsk (1689), les Russes espéraient fortement trouver leur propre Eldorado.
Sur le Saint-Paul et le Saint-Pierre, Béring embarqua d'Okhotsk en 1740, village portuaire ouvrant sur la mer de Tartarie, et débarqua au Kamtchatka, qu'il ne reconnut cependant pas pour Cymlan. Les conditions climatiques obérant très clairement toute possibilité d'exploration maritime, Béring décida de continuer à pied, depuis la ville de Petropavlovsk-Kamtchatski qu'il venait de fonder, jusqu'à Anadyr-la-lointaine, puis plus loin, plus loin encore... Il n'atteignit pas le bout du monde, mais fut accueilli par une peuplade hospitalière des environs du réservoir Tulsk, les Kaliouktes. Grâce aux soins reçus, il put passer l'hiver, entouré de ses hommes, au milieu des aimables indigènes, et repartit au printemps 1741 dans son périple américain. Observant, le long de la Brenta, des campements d'Européens, c'est ainsi qu'il fit cette découverte surprenante : l'Asie, Simland et l'Amérique, — tout cela ne faisait qu'un seul continent ! Après avoir été accueilli avec politesse mais prudence par les hommes de la principauté d'Oulatar, il décida cependant de continuer jusqu'à ce qu'il ait découvert une terre qui fît partie de l'Amérique... il continua son voyage jusqu'au lac Rétropolis, où il fut prévenu par les Inupiaks de ne point continuer plus avant, conseil qu'il ignora. Bien mal lui en prit, car il fut en butte à l'hostilité des indigènes et à la maladie, et mourut une semaine plus tard, — mais en Alaska, qu'il avait découverte ! Le reste de l'expédition emporta la dépouille aux bords du réservoir Tulsk, et alors qu'une poignée d'hommes redescendait vers Anadyr annoncer les résultats de l'expédition, ils construisirent le fort de Snèg.Ainsi, les Russes entraient dans l'histoire comme les découvreurs de l'isthme de Béring, reliant Amérique et Asie. Ils s'approprièrent dès lors, nominalement, la possession de toute la partie Nord de Simland, allant jusqu'à l'Alaska, et comprenant aussi (en théorie) les installations des Continentaux et de l'Empire mayen. Cependant, ce n'est qu'en 1786 que le Français La Pérouse longera la côte aléoute (du Queens à la baie de Lituya, dans l'Alaska actuel), précisant les contours du continent simlandais.
La Guerre continentale (1782–87)
La colonisation de l'Alaska ne devait avoir lieu que 40 ans plus tard, sous l'impulsion de l'énergique Catherine II de Russie. En 1782, elle charge le navigateur Grégoire Chelikhov, qui établit des liaisons commerciales entre Simland et les îles Kouriles, de fonder une première colonie en Alaska, avec pour objectif non seulement le commerce de fourrures, mais aussi l'encerclement stratégique des colonies du Sud de Simland.La naissance des États de Simland
La révolution avortée des colonies espagnoles
La modernisation « prussienne » des Nordiques
1809–1860 : La naissance d'un espace économique et culturel simlandais
1860–1929 : Les États simlandais entre nationalisme et révolution
- Article détaillé : Première Guerre mondiale à Simland
1929–1945 : De la Grande récession à la Seconde Guerre mondiale
- Article détaillé : Seconde Guerre mondiale à Simland
Une crise violente et sans précédent
Montée des régimes autoritaires
La guerre civile en Méridionie se solde en août 1934 par la défaite militaire des républicains, qui créent un gouvernement en exil à New Amsterdam. Maître absolu d'un pays industrialisé de 60 millions d'habitants, Limertime cherche dans un premier temps à éviter tout conflit direct avec la Génésie, qui est protégée par le puissant Papaya. Ainsi, au cours d'une interview avec des journalistes américains il se déclare prêt à coopérer avec « toute personne saine d'esprit, c'est-à-dire qui n'est pas communiste », une façon de se rapprocher des chancelleries de New Amsterdam et d'Utopia en se présentant comme le champion de la lutte antithoulakienne. Parallèlement, il décide de s'appuyer sur le Parti pour noyauter les institutions de l'État méridional, un processus connu comme la « normalisation ». Plus de 20.000 militants communistes ou opposés au régime sont déportés avant la fin de l'année 1934. Ainsi, dès la fin 1934 le régime méridionien se trouve aligné sur ses équivalents allemand et italien.
La Ligue simlandaise se trouve tout-à-fait impuissante à réprimer ces excès, ne serait-ce que moralement, au nom du principe de souveraineté des États. De nombreux intellectuels se trouvent séduits par le message vitaliste et l'esthétique virile du mouvement limertimien, tels Sim La Chapelle au Maxisland ou Arnold Mousey dans le dominion de Ramur. C'est ainsi que le limer-fascisme essaime un peu partout à Simland, De Choisoni (président nordique) et le chancelier mayen Garin Lohëen affichant ouvertement leur sympathie pour le militarisme méridional.
Les trois puissances signent des traités bilatéraux d'assitance militaire et de coopération économique en 1935, puis se réunissent au sein de l'A.C.S. (Association de collaboration simlandaise) en le 6 février 1937. Pourtant, Limertime ne précipite pas le réarmement et semble dans un premier temps plus préoccupé par l'établissement d'un équilibre interne entre l'Armée et le Parti. Mais la relance économique méridionale, qui a eu de spectaculaires résultats, est basée sur une politique de grands travaux ; or, les infrastructures d'avant la guerre civile étant rapidement reconstruites, l'économie méridionale devient structurellement dépendante de matières premières comme le cuivre ou le pétrole, qui se trouvent en Génésie. Devant une balance commerciale défavorable en faveur de son voisin du Nord-Est, Limertime décide, en décembre 1936, de préparer une guerre éclair qui doit lui permettre d'accéder au plus vite aux puits de pétrole du Nord de la Génésie. Pour s'assurer de la coopération de ses alliés de l'A.C.S., il leur laisse entendre qu'un partage équitable du nord et du centre de Simland pourrait avoir lieu, car il ne croit pas que les Papaïottes, les Néo-Amsterdamois ou les Britanniques se risqueront à mettre en exécution leur promesse de protection sur la Génésie.
1945–1973 : Simland dans la Guerre froide
- Article détaillé : Guerre froide à Simland